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Tout sur le jean – Part 2

Publié le 05 mai 2013 par Cecile Berthelon @walinette

Préambule : la suite de la saga sur le jean de M. E, la première partie est visible ICI.

2. Comment on choisit sa paire de jean ?

Voici les 6 commandements du “choisissage” de Jean :

I. Un vendeur compétent tu choisiras…

Faites-vous conseiller, et faites-vous conseiller par quelqu’un qui s’y connait… Comment identifier les charlatans ? Simple. Posez des questions et soyez aux aguets, en particulier :

a. Le vendeur/la vendeuse doit clairement essayer de comprendre ce que vous voulez, votre ‘besoin’. Il/elle doit vous poser des questions style « Quel type ? Quelle coupe ? Quelle couleur ? Pour quelle occasion ? Habillé ou casual ? ». Si le quidam se contente seulement d’une ou deux de ces questions, rebroussez chemin.  Les deux dernières questions (Occasion et type) sont les plus importantes.
b. Lorsqu’il veut vous proposer une paire ou une marque en particulier, demandez « Pourquoi celui-ci ? ». La réponse doit être plus sophistiquée que « Parce que ça fera joli sur vous ».
c. Soyez à l’affut des détails techniques. Par exemple, demandez s’il y a des différences dans les ‘onces’ des tissus (l’once est la mesure de densité du tissus. Plus il y en a plus le tissus est costaud). Si le gars s’y connait vraiment il saura répondre. Choisissez au passage le jean avec le plus d’onces.

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(en faut, le fameux “salvage”)

II. Sur le ‘Body Shape’ tu te focaliseras…

La forme, la coupe, bref le ‘Body Shape’. C’est ça le kif. Prenez un jean qui vous rend beau/belle. Allez donc accompagné(e) par des gens qui vous connaissent pour qu’ils jugent. Si le vendeur ou la vendeuse vous complimente et vous dit que ça vous va bien, soyez toujours à l’affut de réponses bien développées (pourquoi). « Parce que c’est joli » est une réponse qui doit engendrer votre fuite si elle n’est pas accompagnée de détails.

III. Le prix tu mettras…

Il y a peu, dans un article sur les montres j’avais essayé de mettre le prix qui sépare les montres de base des montres haut de gamme. Pour les jeans, c’est entre 100 et 200 Euros. Dans cette zone, vous aurez les très bonnes pièces. Moins et vous avez de la pièce plus basique. Plus, et vous êtes dans le jean de luxe (voir plus bas).

IV. La bonne taille tu prendras…

L’erreur la plus fréquente pour choisir un jean est légèrement différente entre homme et femmes.

a. Les femmes ont tendance à se focaliser beaucoup sur les hanches et moins sur la taille. En gros, mesdames, si le jean vous va parfaitement au niveau des hanches/cuisses, vous aurez tendance à accepter que la taille soit un peu plus ‘baillante’. L’astuce : prenez toujours une bouteille d’eau avec vous. Lorsque vous essayez le jean qui va bien, demandez à essayer ensuite un autre qui a les mêmes mensurations cuisse/hanche, mais une taille au-dessous à la ceinture. Humectez la ceinture avec un peu d’eau, mettez le jean et tirez sur la ceinture (pas par les passants, vous pourriez les déchirer !). Ca va détendre la taille et simulera le jean lorsqu’il aura un peu vécu. Très souvent, vous vous rendrez compte que vous pouvez prendre une taille moindre à la ceinture. Pour paraphraser Rebecca, « Sans eau vous devez avoir l’air d’un Muffin »
b. Les hommes ont un problème un peu similaire : ils ont tendance à prendre des jeans trop larges. Abandonnez définitivement les ‘Il faut pouvoir passer trois doigts a la ceinture’ c’est des conneries. Prenez le jeans que vous pouvez à peine fermer, il se détendra. Et ensuite essayez de ne pas grossir…

V. De la mention “made in” aucun compte tu ne tiendras…

De nos jours les marques font comme Apple. Elles font le design, et ensuite elles sous-traitent. La majorité des jeans à destination du marché Européen est fabriquée en Turquie. Ils sont envoyés en pièces détachées en Italie (pour les grandes marques) ou ils sont assembles, les détails ajoutés. Ce tour de passe-passe leur permet de mettre la mention ‘Made in Italie’, ou ‘Made in machin chose’. Il y a des exceptions bien sûr.

En particulier, les jeans de luxe à plus de 200 euros se font sur les mêmes machines, avec les mêmes toiles que le Diesel de base… Donc la mention de l’origine ou la marque on n’en tient pas compte. Seuls comptent le ‘Body Shape’, le prix, et si la pièce vous plait.

VI. Le ‘Salvage’ tu chercheras…

Alors là, cours de textile : le ‘denim’, ou toile de jean, est acheté par les fabricants sous forme de grosse bobines de plusieurs mètres de largeur. Tout le long de chaque bord de la bobine, une fine bande de tissu blanc, rouge ou autre, est cousue et/ou collée. Ceci permet aux bobines de garder leur intégrité, c’est-à-dire de ne pas filer par les bords. Cette fine bande s’appelle le ‘Salvage’.
Tout fabricant peut donc sur chaque bobine, créer des jeans qui utilisent exclusivement ce rebord, plus solide, s’ils le veulent, en général au niveau de la couture de la jambe.  En général, ils la mettent à l’intérieur, et elle permet de renforcer ladite couture (voir photo). Cette technique est née dans les années 60, ou beaucoup de gens faisaient un ourlet vers l’extérieur avec leur pantalon. Si le jean comportait un ‘Salvage’, cela rajoutait au look.
Bien entendu, comme cette partie de tissus est plus rare, et nécessite plus de travail manuel, cela se répercute dans le prix si vous souhaitez l’avoir.

3. Quelles sont les marques à regarder de près ?

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Pour Rebecca, il y a deux séries de marques qui valent une attention accrue :

Les incontournables : les plus anciennes avec le plus d’expérience et de savoir-faire. Ce sont Levi’s, Wrangler et Diesel.

Les marques qui montent : désolé pour le focus ‘Suède’, mais le fait est qu’il y a une floppée de jeunes marques suédoises qui prennent le marché Nordique facon commando :

• Denim Demon – excellente qualité (par exemple beaucoup de ‘salvage’ – voir ci-dessus) et des détails très sympas planqués partout. A l’origine cette marque fabriquait les bleus de travail pour les travailleurs et mineurs dans le nord de la Suède. Solidité donc. La marque qui monte !
• ACNE (je sais le nom en France ça le fait pas) – ‘in’, coupe dynamique, très bonne qualité. Le trentenaire trendy adore avoir de nouveau de l’ACNE (désolé, il fallait que je la fasse).
• Tiger of Sweden – la réponse suédoise à Hugo Boss. Les jeunes cadres dynamiques ne jurent que par ça. Peut-être un peu moins bons au niveau durabilité mais très trendy.
• Cheap Monday – cool, jeune, pas cher, mais avec une qualité parfois moindre aussi.

Voili voilo. Bises à tous. Et je m’en vais sur un soleil couchant portant mon jean Diesel… « I’m a poor lonesome cowboy… »


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