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Vers un déremboursement de l'amalgame dentaire

Publié le 05 mai 2013 par Estelle36

Dernière modification le 05-03-2013

Estelle Vereeck, Docteur en chirurgie-dentaire, auteur d'ouvrages sur les dents parus aux éditions Luigi Castelli

Vers un déremboursement de l'amalgame dentaire
Le déremboursement de l'amalgame dentaire est une des mesures sur lesquelles planchent actuellement les 120 pays (du moins ceux où existe un système de prise en charge des soins), dont la France, participants à la conférence de l'ONU sur la réglementation incitant à la réduction des pollutions mercurielles qui s'est tenue à Genève en début d'année.
Les principales cibles sont l’orpaillage, les émissions des centrales thermiques à charbon (les plus pollueurs) et les travaux d’extraction.
Concernant l'amalgame dentaire, principale source d'exposition au mercure pour les populations des pays développés, aucun objectif chiffré ni d'échéance n'ont été fixés.
Cependant, chaque pays signataire doit s'engager à prendre au moins deux des mesures figurant dans une liste annexée au traité. Ces mesures vont de la fixation d'objectifs nationaux de réduction au déremboursement des amalgames dentaires, en passant par la prévention des caries ou encore la recherche de matériaux alternatifs.
En France, s'achemine-t-on vers un déremboursement de l'amalgame dentaire ?
 Pour rappel, les dentistes français emploient une fois sur deux un amalgame dentaire pour obturer une dent et consomment un tiers des 55 tonnes de mercure qui entrent chaque année dans la fabrication des amalgames dentaires au sein de l'Union européenne.

Dérembourser l'amalgame dentaire pourrait être pour la Sécurité Sociale le moyen de faire des économies sans pour autant, évidemment, rembourser davantage les matériaux alternatifs, plus coûteux et de mise en place plus longue.
Quant à financer la dépose des amalgames dentaires, il n'en est pas question car il est reconnu par consensus que le retrait est aussi émetteur de mercure que la pose, exposant les dentistes et leur personnel à de fortes concentrations de ce métal hautement toxique.
Il serait donc préférable que les patients conservent leurs obturations au mercure en bouche, solution la moins polluante pour tout le monde, excepté pour le patient lui-même, mais c'est un détail…

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