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Un an déjà !

Publié le 05 mai 2013 par Marius
Un an déjà !

Le temps passe vite. Un an déjà que nous avons lâché Sarko-One pour Normal 1er.

Que devrions-nous fêter ? La perte de l’un ou l’arrivée de l’autre ?

En période de crise financière il était nécessaire de redonner aux français un gouvernement qui sache mener des réformes de fonds sans révolte dans la rue. La droite ne le pouvait pas ; le clivage entre le tissu social et le pouvoir était tel que l’insurrection menaçait. Raisonnablement il fallait laisser l’initiative à d’autres.

De ce constat est née, chez de nombreux français, l’idée de pousser, faute de mieux, le candidat issu des primaires socialistes et cela malgré les avis formulés par ceux qui , à l'intérieur du PS ,s’opposaient à sa candidature.

Pour ma part, comme aujourd'hui de nombreux autres déçus, j’aurais du écouter plus attentivement les propos de ses camarades de cour.

A commencer par son ex, Ségolène, celle qui a partagé sa vie de longues années et qui connaît l’homme au quotidien. Souvenons-nous de ces griefs « Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? " (2011).

Naturellement connaissant le caractère vengeur d’une épouse délaissée je n’ai pas pris grand cas de ces propos. De même, j’ai souvenir de mon indifférence aux paroles de Martine AUBRY. Cette dernière avait répondu à quelques journalistes lors d’un entretien sur le potentiel de Flamby « Arrêtez de dire qu'il travaille, François n'a jamais travaillé, il ne fout rien » (2011).

Venant de la secrétaire générale du PS cela pouvait passer pour une vacherie lancée par celle qui eu tant de difficultés à lui succéder. Cependant ces propos étaient confirmés par Arnaud Montebourg : «Je n'ai pas oublié que François Hollande a immobilisé le Parti pendant dix ans. Comment peut-il aspirer à diriger la France ?» (2011).

Il est vrai que le destin de l'appareil PS tient bon et cela malgré l’inaction de ses responsables au fil des années. Si vous pouvez, par exemple, trouver une initiative forte d’ Harlem Désir je vous décerne la palme du parfait militant. Sur les sujets de fonds (la réforme des collectivités, la dépense publique, les retraites…) vous ne trouverez pas le secrétaire général (ni les principaux leaders du PS).

Ainsi, en un an, il n’y aura pas eu un militant, pas un responsable local ou de section pour dénoncer l’absence de réalisme économique (et social) du Président ? Même les passerelles entre les syndicats et le PS semblent rompues. Les autistes sont de retour. Il y aura-t-il une voix, autre que celle de J. Luc Mélenchon, pour s’opposer ouvertement (1) à cette bouillie ?

Le pire à observer c’est l’incapacité des opposants à s’opposer ! Embrouillés dans des conflits internes, impliqués dans les affaires (aujourd'hui c'est Claude Guéant qui nous revend ses croutes) la droite est inaudible. Ainsi laisse t-on la route libre au FN. L’inaction des uns et le silence des autres apportent la perspective d' un péril certain.

Je ne souhaite donc pas un « bon » anniversaire à la droite ou à la gauche ; je souhaite juste aux français (et aux consciences de ce pays) de prendre le niveau du risque à venir et de s’élever d’un côté comme de l’autre contre l’immobilisme.

Il appartient à nos députés (silencieux ou consensuels),à nos Présidents de région ou de départements (campés sur leurs pré-carrés) et plus généralement à tout ceux qui ont reçu une délégation du peuple d’apporter des contributions (pragmatiques et rapides) face au malaise du plus grand nombre.

Ce n’est que par l'émancipation et la décentralisation que l’on dissipera les menaces insurrectionnelles qui gagnent progressivement notre pays. Sans cela dès le premier tour des municipales, un bouleversement radical dans l'appareil politique est à attendre, bien au delà du raisonnable.

  1. L’on connaît les opposants internes …ils restent cependant très en retrait à part C. Bartolone et M. N. Lienemann

  2. L'idée des alliances des modérés pour une gouvernance d'union nationale me parait être une fausse bonne idée; la gauche doit suppléer aux incapacités du Président.

Un an déjà !
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" Les Français peuvent se réjouir d'avoir Mister Bean à l' Elysée" (The Times )


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