Le nouveau gouvernement chinois parle de « rêve chinois ».
Pas moyen de savoir ce qu’il sous entend par là. (Mais peut-être est-ce un
reflet du « rêve américain » ? Celui de la Chine étant de
redonner la place qu’elle mérite à sa culture, plutôt qu’une bagnole à chaque
citoyen, comme aux USA.) Mme Merkel et M.Hollande ne s’aiment pas trop. Mais
ça ne change rien, ils sont condamnés à s’entendre. L’Islande change de
gouvernement. Ce n’est apparemment pas une question de programme. Juste un
usage de crise. L’humeur de l’UE n’est plus à la rigueur. The Economist l’encourage
à continuer son effort de libéralisation, cependant. Et la zone euro est de
nouveau menacée. Ce coup-ci ce sont les banques espagnoles et italiennes qui ne
prêtent pas à leurs PME. Scénario habituel : elles pourraient entraîner
leurs pays et la zone euro dans leur chute. La Grèce, après avoir réduit de 20%
son PIB, pourrait repartir. Mais son moral est si bas que l’on peut en douter
(60% des jeunes sont au chômage). En France, M.Hollande se montre amical
vis-à-vis de l’entrepreneur : baisse des taxes sur les plus-values de
cession. L’Angleterre est soulagée : le gouvernement français demande des
économies à son armée, mais ne renonce pas à son rôle mondial. D’autant qu’il
faudra faire sans les USA. Et, effectivement, M.Obama n’intervient pas en
Syrie, alors qu’il le devrait. (Curieusement, l’article n’envisage pas les
conséquences d’une telle intervention.)
Djibouti semble béni des dieux. Le trafic de son port ne
fait qu’augmenter. C’est le point de passage obligé de l’approvisionnement de l’Ethiopie,
arrêt pratique pour les cargos naviguant entre l’Europe et l’Asie et toutes les
grandes armées mondiales y sont installées. Mais sa population n’a pas accès à
ces revenus. Elle est la « plus
pauvre d’Afrique ». À Ho Chi Minh Ville, menacée par la montée des
eaux, les autorités locales préfèrent un projet hasardeux de digues à 2,6md$
plutôt qu’un, plus efficace, à 1,4m$ ! Question d'intérêt.
Au Bangladesh, un immeuble s’est effondré sur des ouvriers du textile. Ce qui
obéit à une logique certaine. Main d’œuvre excessivement bon marché, pas de
droit de l’environnement, et boom de la demande suscitée par une ouverture des
marchés de l’UE. Dans ces conditions, il faut produire à tous prix.
Défaillance du marché. Les compagnies pétrolières sont
évaluées en fonction de leurs réserves. Or, si l’on veut limiter le
réchauffement climatique, une partie de ces réserves ne pourra pas être
exploitée. Le gouvernement américain demande au commerce en ligne de collecter
la TVA. Ce qui pourrait être bénéfique pour Amazon qui, jusque-là, plaçait ses
entrepôts dans les zones hors taxes. La société va optimiser sa logistique,
multiplier ses dépôts et acquérir une flotte de camions. Avantage concurrentiel
important : apparemment pouvoir disposer immédiatement de ses acquisitions
compte beaucoup pour le consommateur américain. (Ce qui explique pourquoi
Amazon France insiste autant sur la livraison dans la journée ?) Pourquoi
les banquiers anglo-saxons ne sont pas en prison ? Parce que l’incompétence
n’est pas un crime. En Allemagne, en revanche, on ne transige pas avec la
confiance.
On est parvenu à faire voler des robots-insectes. Mais il
leur manque encore une alimentation autonome. La pollinisation pourrait être un
de leurs emplois ! L’Amérique veut replanter ses forêts de châtaigniers
génétiquement modifiés. Les anciennes populations de ces arbres ont été
victimes de maladies.