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Comment éviter l’hernie discale

Publié le 06 mai 2013 par Changervie @changervie

Qu’est-ce que l’hernie discale

La plupart des personnes qui souffrent du dos redoutent le diagnostic d’hernie discale mais qu’est ce que c’est et que doit-on faire quand ce diagnostic tombe ?

Qu’est ce que l’hernie discale?

Les vertèbres sont séparées les unes des autres par un disque intervertébral. Ces disques sont constitués d’un noyau gélatineux entouré d’un anneau fibreux.

hernie-discale

hernie-discale

Quand l’anneau fibreux s’use par l’âge, les mouvements répétitifs, ou une pression trop importante, il se rompt et le noyau gélatineux sort. On dit qu’il fait une saillie = l’hernie discale. Cette saillie entre en conflit avec les éléments qui entourent la colonne vertébrale, ce qui entraîne une douleur.

Les hernies discales sont lombaires à 95% mais ont peut aussi en trouver au niveau des cervicales. Elles touchent plus souvent les hommes que les femmes.

les symptômes 

Il y a 1 personne sur 50 qui présente une hernie discale mais cette pathologie est difficile à comptabiliser, dans la mesure où certains cas passent inaperçus par leur absence de symptômes.

L’hernie discale peut donc être : inexpressive, douloureuse au niveau des lombaires ou présenter le visage d’une sciatique ou de fourmillements des membres inférieurs. L’apparition de troubles sphinctériens est une urgence chirurgicale.

- La lombalgie signe de la tension anormale à l’intérieur du disque. Ces douleurs peuvent être aiguës et très invalidantes en prenant la forme d’un lumbago.

L’augmentation de pression abdominale (toux, éternuement…) peut entraîner une augmentation de la pression intra discale et intensifier la douleur.

Mais attention toutes les lombalgies ne sont pas dues à une hernie discale

- La sciatique (douleur le long de la jambe, suivant le trajet du nerf concerné) traduit un conflit entre l’hernie et un des nerfs sciatiques

- Les fourmillements sont l’expression d’une atteinte des terminaisons sensitives.

Une hernie discale présente différents visages et la même hernie chez 2 personnes n’aura pas les mêmes symptômes ni la même prise en charge.

Le diagnostic 

Le diagnostic est essentiellement clinique.

Si les lombalgies ou la sciatique persistent au delà de 3 semaines, malgré un traitement, le médecin prescrira une radio du rachis pour éliminer une autre cause possible de compression.

Dans les autres cas on peut prescrire un scanner et un IRM au cas ou les douleurs persistent  pour situer avec précision l’ hernie.

Le traitement

L’évolution naturelle de la majorité des lombosciatiques discales, bien que longue, est favorable.

Un traitement comprenant anti-inflammatoires, antalgiques et myorelaxants est prescrit par le médecin. Il permettra de soulager la douleur.

Le repos de départ (4 à 5 jours) ne doit pas être trop prolongé pour éviter une atrophie des muscles du dos qui aurait un effet néfaste sur la douleur.

Le traitement médical doit être observé pendant au moins 6 semaines.

Ensuite on peut faire des infiltrations de corticoïdes pour compléter ce traitement si la douleur ne diminue pas.

De même un lombostat plâtré pour immobiliser le rachis peut être envisagé mais demandera par la suite une bonne rééducation pour remuscler le dos et les abdominaux.

Si le traitement ne permet pas l’amélioration, ou dans des circonstances particulières (sciatique paralysante récente ou atteinte des sphincters on ferra appel à la chirurgie.

L’opération a pour but de libérer la racine nerveuse comprimée par l’hernie discale. 10 à 20% des hernies discales sont opérées.

La cure de l’hernie discale classique est suivie d’un traitement par antalgiques et anti-inflammatoires et d’une surveillance neurologique étroite. Le lever et la marche sont la plupart du temps autorisés dès le premier jour, avec l’aide d’un kinésithérapeute. En l’absence de complication, l’hospitalisation est courte (5 jours environ).

La chirurgie sous vidéoscopie consiste à pratiquer la même intervention par une voie d’abord beaucoup plus petite. Le chirurgien visionne la zone à opérer avec une petite caméra. Le patient peut, en principe, sortir dès le 2ème jour.

Quelque soit la méthode opératoire, il faut compter une période de 3 à 4 semaines minimum pour la convalescence à domicile.

Que se passe t’il après une intervention

L’évolution est caractérisée par une disparition de la douleur au réveil, qui peut réapparaître mais moins intense.

Le déficit moteur va récupérer en quelques semaines si le traitement a été précoce. En cas de lésion neurologique plus ancienne, la récupération est évaluée en 1 à 2 ans.

Les douleurs lombaires post opératoires sont fréquentes. Une reprise progressive de l’activité permettrait de la prévenir.

Il n’y a pas de consignes de repos strict. Les activités de la vie quotidienne devront être reprise précocement et progressivement, en respectant la douleur.

La rééducation a pour but de restaurer les fonctions le plus rapidement possible et d’apprendre au patient opéré les gestes et postures à adopter dans la vie courante. Elle est essentielle pour la reprise progressive des activités.

La reprise du travail est envisageable 2 mois après l’intervention. Mais elle doit être progressive pour les professions les plus exposées, en utilisant le cas échéant le mi-temps  thérapeutique et les restrictions temporaires par le médecin du travail, voir un reclassement.

Conseils pour les hernies discales opérées ou non.

Il est important d’adopter une bonne hygiène de vie, en limitant la prise de poids, néfaste pour les articulations intervertébrales, en faisant régulièrement de l’exercice physique comme la marche.

Les activités sportives doivent être précédées d’échauffement et suivies d’étirement. Leur reprise sera progressive en respectant la douleur.

Ne pas utiliser systématiquement une ceinture de maintien lombaire mais la garder pour les épisodes de recrudescence douloureuse ou d’efforts physiques importants.

Toujours se protéger du froid qui entraîne des contractures de muscles du dos : ne pas hésiter à utiliser la thermothérapie.

Ne pas oublier d’épargner son dos pendant le sommeil en utilisant des matelas et oreillers adaptés.

Penser à se relaxer par le massage et la thermothérapie surtout pendant les périodes de tensions psychologiques ou d’efforts physiques.

Bien suivre les séances de rééducation, même si on trouve ça long !

Et surtout tenter de garder le moral, et de préserver une bonne qualité de sommeil, en se faisant aider si nécessaire ; le facteur psychologique est important pour la guérison. Une chute du moral ou un stress, entraîne des tensions musculaires qu’il faut éviter.

A celles et ceux qui en ont marre de souffrir de leur dos…Cliquez sur le lien

Aurore Lamanon

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