Xavier Niel, le patron de Free, a accordé un long entretien au Financial Times ce week-end. Il est notamment revenu sur l’ingérence de l’État dans les affaires des entreprises, a égratigné l’élite du patronat français et a affirmé vouloir mener un combat contre la publicité en ligne.
Concernant la publicité, Xavier Niel précise qu’il ira jusqu’au bout. En janvier dernier, le blocage par défaut de la publicité sur la Freebox Revolution avait fait un tollé. L’État s’en était mêlé pour faire céder le patron. Niel n’y va pas par quatre chemins : Oui, Free fera tout pour que la publicité en ligne soit éradiquée :
Nous couperons les pubs de temps à autre et un jour, nous les couperons définitivement. Vous croyez que nous avons cédé quand la ministre nous a dit d’arrêter ?
Une citation qui sonne comme un écho à l’affaire Dailymotion, qui a vu sa vente bloquée par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg. Mais le blocage de la publicité évoquée par Niel fait également référence à son combat contre Google, avec qui les relations atours de la publicité et de YouTube ne sont pas au beau fixe.
Mais Niel ne s’arrête pas là. Selon lui, la France n’innove plus. Les entreprises du CAC40 sont en effet en panne d’inspiration et sont dirigées par une oligarchie refusant tout changement :
Beaucoup d’hommes d’affaires français sont des héritiers, qui fréquentent les mêmes cercles ou ont obtenu leur poste directement ou indirectement grâce au pouvoir politique de leur dynastie.
Un parcours qui tranche avec le sien, le Financial Times précisant que le bonhomme est parti de rien pour bâtir sa fortune. Sa fortune, justement, Niel l’évoque. Même s’il estime ne pas toucher un gros salaire, il juge que la France est mal dirigée, notamment à cause de la fameuse taxe à 75 % qu’a voulu instaurer l’État.
Un entretien à découvrir dans sa totalité (en anglais) sur le site du Financial Times.
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