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Géographie. 1S3. Thème 3. Cours 2: Les territoires ultramarins de l'UE et leur développement. (Partie 1)

Par Misterr

I.   Les caractéristiques des espaces ultramarins européens.

A.   Une hiérarchie de statuts.

Une soixantaine de territoires ultramarins appartiennent l’UE (France : 12).

6 Etats membres (Dan, P-B, Es, Por, RU, Fr) exercent leur souveraineté sur ces territoires presque tous insulaires, sauf la Guyane qui apportent une ZEE parfois immense.

Statuts particuliers intégrés différemment 

-   un premier anneau : 7 font partie intégrante du territoire européen depuis 1991 = RUP (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Açores et Madère, Canaries. Ces RUP regroupent 4.2 M.

-   un second anneau : rassemble pays/territoires d’outre-mer (PTOM) qui ne sont pas soumis aux règles de l’UE : Saint-Pierre-et-Miquelon, Antilles néerlandaises.

Toutefois leurs ressortissants disposent de la nationalité européenne.

B.   Des territoires exotiques lointains et isolés.

1.   Des îles éparpillées à l’autre bout du monde.

Outre-mer européenne située dans la zone intertropicale ou subtropicale. Principalement des petites îles (voire des archipels) montagneuses et volcaniques : Réunion (Piton de la Fournaise), Martinique (Montagne Pelée). Risques de cyclones (Réunion 2006).

Le décalage horaire est important parfois : 5 heures de différence avec les Antilles.

 

2.   Des territoires qui demeurent dépendants de la métropole.

Utilisation des FSE (fonds structurels européens), cependant l’éloignement et l’insularité demeurent des handicaps majeurs :

-   Cher : un A/R Guadeloupe-Paris coûte entre 500 - 1500 € ;

-   Long : 12 h de vol pour la Réunion.

Depuis 1997 : traité d’Amsterdam reconnaît les « handicaps structurels » des RUP.

II.   Des territoires et populations en mal de développement dans une économie mondialisée.

A.   Des économies de production diverses et insuffisantes.

Spécificités des économies ultramarines:  

-   Agriculture : conditions naturelles, historique favorise le modèle de l’économie de plantation et les cultures commerciales. Diversification avec des cultures à haute VA : agrumes en Martinique, les vins de Madère. Face à la croissance urbaine, au dvp touristique l’agriculture tournée vers l’exportation n’assure que 12 % des emplois et ne suffit pas aux besoins locaux.

-   Interfaces complexes : au cœur des flux internationaux de marchandises, humains entrants (réfugiés politiques, de catastrophes naturelles), externes (diaspora antillaise et réunionnaise dans la métropole).

-   Poids de la métropole se retrouve dans celui du secteur public : avantage car stimule l’éco mais effet pervers.

B.   Villes et populations ultramarines.

Explosion urbaine depuis 1945:

-   Densités importantes: Martinique = 366 habts /km², Madère 295 habts/km²;

-   Anciennes villes coloniales sont devenus des pôles urbains (Saint Denis de la Réunion = 140 000 habts ; Las Palmas aux Canaries = 384 000 habts) + taux d’urbanisation élevé (86% à la Martinique, Réunion).

Disparités sociales accentuent l’hétérogénéité: quartiers défavorisés cohabitent avec quartiers aisés et réservés.

Population : mixte et métisse, trouve une partie de ses origines dans le passé esclavagiste de ces sociétés. Nées de la cohabitation des colons et des esclaves.

   Emergence des langues, cultures basées sur un métissage linguistique, culturel et biologique.

Sentiment d’appartenance n’exclut pas les clivages (métis plus pauvres) plus ou moins marqués. De plus dans les îles du Pacifique, les polynésiens sont majoritaires:

-   Wallis et Futuna gouvernées par 3 rois et la « coutume »

-   Relations interethniques complexes :

o   Nouvelle-Calédonie : Mélanésiens 40%, Européens 30%, Wallisiens et Futuniens 9%, Métis 8%

o   Polynésie : 78% de Polynésiens, 12% Europe (recul net de la population), .10% asiatiques.

 

C.   Un développement déséquilibré face à la mondialisation.

Les territoires ultramarins sont moins développés que l’UE continentale.

Niveau de vie inférieur à la moyenne européenne : taux de chômage X3 (Guadeloupe, Martinique), cherté de la vie.

Les territoires ultramarins les plus proches de l’UE (Açores, Canaries, Madère) s’en sortent mieux que les autres territoires car l’éloignement pèse moins sur leur économie.

Des revendications identitaires de plus en plus fortes car les populations métisses ou autochtones sont plus fortement touchées par le chômage que les « blancs » (Nelle Calédonie, Polynésie française).

Potentiel touristique important mais souvent les territoires ultramarins jouent leur subsistance uniquement sur lui :

-   Part des services à la Martinique 82%

-   Poids seul du tourisme en Polynésie française 70% du PIB. Mais le secteur connaît une forte crise.

En revanche, peu d’industrie et l’agriculture est tournée essentiellement vers l’exportation (plantations).

De plus, ils entretiennent peu de relation avec les Etats voisins : leurs échangent commerciaux et culturels se font avec la métropole (qui est le premier partenaire commercial).

(fin de la première partie : la suite est une étude de cas d'un territoire ultramarin (J'ai choisi la Réunion). Vous l'aurez mardi 07 mai.


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