Résumé de l’épisode : Suite de l' ép. 1.01 "Pilot". Royce Harmon a été assassiné il y a 3 mois dans sa baignoire, avec une mise en scène faisant croire à un suicide. Un autre meurtre a eu lieu, reproduisant le même schéma. Un crime signé d'un tueur connaissant suffisamment les méthodes des CSIs pour laisser sur place de fausses preuves, afin de piéger Grissom et son équipe. Warrick et Nick enquêtent pendant ce temps sur l’ affaire d’ un homme ayant eu un grave accident de voiture et désormais dans le coma.
Le choix du crime : Alors que la série en est encore à sa première année d’existence, son concept semblait l’orienter vers un formula-show, et une série construite en semi-loners, avec des enquêtes résolues à la fin de chacun d’entre eux. Pourtant, le Pilote avait laissé une enquête irrésolue, appelant inévitablement une suite. Cette suite, ce sera dans l’ép. 1.08 “Anonymous” qu’on la découvrira, le premier de la série CSI qui fera appel à la mémoire et la fidélité du spectateur.
Cet épisode fait partie des épisodes indispensables de la série, car il marque l’établissement définitif d’une 1ère nemesis pour Gil Grissom, le chef de l’équipe des Experts de Las Vegas, en la personne de Paul Millander, un tueur en série dissimulant ses crimes sous d’apparents suicides, et un individu pas forcément charismatique au départ, mais qui le devient dans sa manière de se jouer de Grissom. Comme bien souvent, les scènes les plus réjouissantes d’un duel de ce type, à la Sherlock Holmes / Moriarty, sont celles où un personnage nargue ou se moque d’un autre à distance, ainsi que lorsque les deux personnages se font face. L’épisode proposera son lot de scènes correspondant à l’une ou l’autre catégorie. Ainsi, Grissom, présenté dès le départ comme une sorte de Sherlock Holmes moderne (pour lui, et avant House, les gens mentent, mais pas les preuves, son caractère quelque peu asocial, le fait qu’il soit un puits de science et de culture… ), rencontrera à nouveau Paul Millander sans avoir encore compris qui il avait finalement en face de lui, l’assassin qu’il recherche. Alors que les téléspectateurs savent déjà, eux. Passage réjouissant, donc, tout comme la scène où Grissom réalisera qu’il pouvait arrêter l’assassin qui s’est joué de lui. Réjouissant, surtout, parce que depuis le début de la série, il y a un côté m’as-tu-vu chez Grissom, qui pouvait lasser à la longue. Même si le personnage ne fait pas preuve d’arrogance marquée, comme d’autres héritiers de Sherlock Holmes par la suite (n’est-ce pas, Patrick Jane ??). Ici, le spectateur découvre un personnage finalement faillible, ainsi qu’un adversaire à la mesure de Grissom.
Double pied-de-nez final, alors que Grissom tentera de rattraper son ennemi, lui et les forces de police découvriront un salut amical adressé à une caméra de surveillance, nargaunt ainsi de belle façon Grissom. Du coup, malheureusement, la seconde enquête de l’épisode, sur laquelle travaillent Warrick et Nick Stokes, elle, fait bien sûr pâle figure et ne retient guère l’attention. Malheureusement aussi, la dernière apparition du personnage de Paul Millander ne sera pas à la hauteur de cet épisode, trouvant au personnage de piètres excuses pour ses crimes.