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Les joyeux exemples de Mélenchon

Publié le 07 mai 2013 par Letombe

Les joyeux exemples de Mélenchon

Dimanche, entre 30 000 et 60 000 personnes écoutaient l’ami “Yaka” - le surnom de Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il était encore un mamamouchi du PS -. Son discours fut à l’aune des précédents ; une VIe république déjà développée par d’autres depuis près de 20 ans, une diatribe exiguë contre le pouvoir de gauche en place et... des “yaka”...Mais voilà ; la réalité rattrape les rêves et non, le Front de Gauche n’a pas été élu en mai dernier !

Alors on peut continuer à rêver en écoutant des “si on était au pouvoir” se transformer en “quand je serais premier ministre”, mais aussi allez voir de plus près quels sont les pays que ces politiques français donnent comme exemple afin de confirmer que leurs idées fonctionnent...

Nous éviterons de parler de Chypre où l'ex président, dégagé en février dernier, était membre dirigeant de l'équivalent du Front de Gauche local et n'a pas su réagir contre l'invasion des barons de la finance, ce qui confirme que ce n'est pas parce que l'on hurle fort des idées que l'on peut les appliquer et, surtout, que la négociation entre partenaires européens est bien plus efficace.


Non, le Front de Gauche n’a pas été élu en mai dernier !

On pourrait en douter vu les “conseils”, les sorties médiatiques, les quasi ordres donnés à la majorité présidentielle dans des termes qui ne sont pas sans nous poser quelques soucis... Ça, c’était la manière polie de l’écrire. En fait, venant d’un parti qui n’a rien prouvé ; nous sommes un certains nombre à en avoir ras le bol.

Les donneurs de leçons n’étaient que rarement des gestionnaires, nous nous réjouissons des négociations entamées par le Parti communiste, le PS, le PRG et EELV pour les prochaines échéances électorales locales ; ces partis ayant une longue habitude de la réalité de la gestion de terrain. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il faut voir et analyser le départ de nombreux cadres du FdG et, pois chiche sur le couscous, du co-fondateur du parti.


Non ; nous n’avons pas les mêmes analyses que le FdG et oui, nous avons été élu

Non, nous ne voulions pas de leur “traité européen” et nous avons voté Hollande en sachant que les deux points qu’il souhaitait renégocier - et qu’il a fait inclure dans le nouveau traité - nous convenaient ; non, nous ne voulons pas de leur vision des échanges économiques européens et souhaitons, au contraire, des négociations avec les partenaires tel que le gouvernement le fait et continuera à le faire ; non, nous ne voulons pas de leur vision des modifications du code du travail, mais une loi sur la sécurisation de l’emploi, générée par du dialogue avec les partenaires sociaux.

Oui, nous pensons que le CICE - Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi - et que l’ANI - Accord national interprofessionnel - contribueront à la compétitivité et que l’on ne peut vivre et évoluer dans un monde où elle prime qu’en comptant dans celui-ci par notre capacité à investir, à faire évoluer les PMI et les PME, à diversifier notre industrie, notre commerce, nos services, sans pour autant empêcher un citoyen de devenir un chef d’entreprise et de bien vivre, par le fruit de son travail et des investissements.

Oui, nous pensons que l’amnistie sociale devait être restreinte, voir ne pas exister du tout, ou alors pourquoi ne pas y inclure les militants d’extrême droite qui ont tenté de démonter une mosquée ? et qu’il n’est pas juste de permettre, même si les causes sont audibles, de tout laissé passer ; sinon, pourquoi s’indigner de l’occupation d’une mosquée par l’extrême-droite si on laisse tout faire, tout casser ?

Et oui, plus de la moitié des réformes décidées, actées et votées depuis mai 2012 sont celles pour lesquelles nous avions voté Hollande puisque clairement indiquées dans son programme ; pas pour d’autres.

Des exemples ? Ben ok

Ceci étant écrit, regardons de plus prêt les exemples de pays qui “auraient” mis en place la fameuse révolution sociale et populaire que notre porte-parole du Front de Gauche aimerait intégrer à la gauche de gouvernement, en devenant son premier ministre. Alors ? Qu’en est il de la révolution Islandaise ? De la gestion populaire de Chavez ? Et de la liberté à Cuba ?

L’Islande

Très sincèrement, Le Kiosque aux Canards pensait que la fable islandaise sur le non remboursement de la dette de ce charmant petit pays se trouvait aujourd’hui dans les limbes des argumentaires de campagne des présidentielles.

Autant il est d’usage de raconter quelques conneries, de se faire un peu mousser en donnant des exemples tronqués, de parler de ce qui se fait “loin” de notre pays afin que personne n’aille vérifier ; autant, un an après, c’est quand même assez pénible de lire encore cette même fable d’un pays qui aurait refusé de payer sa dette, qui aurait mis des banquiers en taule - aucun à ce jour - et qui aurait même condamné son ancien premier ministre - relaxé en fait, et qui a même bénéficié du remboursement des frais de justice -.

L’Islande ; un fantasme absolu

On trouve encore, sur la toile, ce genre d’introduction à des articles dithyrambiques sur le bon peuple islandais qui a fait sa révolution : “Je ne cesserai jamais de répéter que l’Islande est LE pays à prendre en exemple,même s’il est complètement ignoré des médias, s’il est loin ou quelle qu’en soit la raison pour ne pas en parler, c’est le pays à suivre! Payer pour les banques? Même pas en rêve, là bas ils ont été emprisonnés! Sauver les banques? Elles ont été nationalisées. Quand à la croissance actuelle, elle se porte au mieux.” Et d’expliquer que “L’Islande a été le seul pays européen qui a rejeté par un référendum citoyen le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers.”

Et bien, jolies lectrices et fiers lecteurs ; c’est tout simplement faux parce qu’en fait, l’Islande s’est prononcé non pas sur sa dette publique, non pas sur sa dette privée, mais sur l’indemnisation des comptes étrangers se trouvant dans leurs banques. Mieux encore, avec un taux d’endettement des ménages de plus de 225 %, les islandais ont été autorisé à puiser dans leur épargne retraite...

Les nombreuses fausses nouvelles sur l’Islande

Le référendum sur le non paiement de la dette nationale :

Non, il n’y a pas eu de référendum sur un quelconque paiement ou non de la dette, mais la question posée fut : “acceptez-vous de rembourser les dépôts de particuliers britanniques et néerlandais à la banque privée Icesave” : ainsi, on demandait aux citoyens de se prononcer sur le remboursement de comptes privés de citoyens étrangers à l’Islande.

La “constitution citoyenne”

Censée être l’aboutissement d’un énorme mouvement populaire ; la réalité en est bien loin ; la participation aux élections qui devait élire l’assemblée constitutionnelle n’a finalement été que de… 36%.

De plus, le 25 janvier 2011, la Cour suprême a invalidé ces résultats de l’élection de l’Assemblée constitutionnelle. Finalement, ils ont dû être “désignées” par le Parlement. Voilà pour leur fameuse « démocratie nouvelle »…

L’Islande a encore augmenté sa dette publique

Mais cela n’a rien à voir avec le fait de refuser de rembourser la dette publique! Et les islandais qui sont massivement sortis dans la rue, se sont mobilisés pour refuser de payer? Eh bien leurs colère a été détournée contre les seuls épargnants (capitalistes) de Icesave , et le vague espoir de condamner en justice leur ex-premier ministre…

Pendant ce temps là, l’Islande est encore endettée, et elle continue à payer ses dettes. Chez certains politiques qui montent ça en épingle, il y a en fait confusion entre la dette publique islandaise (qui atteint les 100% du PIB contre 22% en 2007) et que l’Etat rembourse rubis sur ongles, et cette fameuse affaire Icesave.

Pour rembourser sa dette publique, le gouvernement islandais a fait comme les autres: Reykjavik a demandé et obtenu un prêt de 2,25 milliards d’euros au Fonds monétaire international (FMI). En échange, le gouvernement a imposé une série de mesures d’austérité équivalentes à 10% du PIB du pays.

Résumons: l’Islande paie sa dette publique, pratique l’austérité, et a seulement refusé le paiement du à une faillite bancaire.


Cinq ans après, l’Islande vote à droite

Las d’années d’austérité et de promesses d’allègement de la dette, les Islandais ont voté massivement contre le gouvernement social-démocrate samedi et ramené au pouvoir les partis de centre-droit qui avaient présidé à la faillite bancaire de l’île en 2008. Cinq années de privations n’ont guère permis aux Islandais de retrouver leur niveau de vie d’avant-crise, convaincant une majorité d’entre eux de changer de politique.

« Nous proposons une voie différente, un chemin vers la croissance, la protection du système de sécurité sociale et les créations d’emplois », a déclaré à Reuters Bjarni Benediktsson, chef de file du Parti de l’indépendance, qui devrait occuper le poste de Premier ministre. « Nous ne ferons pas de compromis sur les baisses d’impôts et l’augmentation du niveau de vie des gens », a assuré l’ancien footballeur professionnel de 43 ans, dont le parti est arrivé en tête du scrutin.

« Les gens ont la mémoire courte »

Etrange destinée politique que celle de Bjarni Benediktsson, qui songeait encore il y a deux semaines à démissionner au profit de son adjoint après des sondages catastrophiques. Un entretien télévisé, dans lequel ce grand amateur de pêche à la truite et au saumon s’est livré à ses compatriotes, l’a remis en selle, et son parti a obtenu samedi 26,5% des voix samedi, soit 19 des 63 sièges du Parlement, selon des résultats portant sur plus de deux-tiers des suffrages exprimés.

Le Parti du progrès, l’autre mouvement de centre-droit qui a dominé, aux côtés du Parti de l’indépendance, la vie politique islandaise pendant 30 ans jusqu’à la crise de 2008, a recueilli de son côté 22%, soit 18 sièges.

Les sociaux-démocrates arrivés au pouvoir sur les ruines de la faillite bancaire n’ont obtenu que 13,5% des voix, soit 9 sièges. « Les gens semblent avoir la mémoire très courte », déplore Halldor Gudmundsson, un électeur de 44 ans. « Ce sont ces partis qui nous ont mis dans ce pétrin. »

Un gouvernement de coalition

Bjarni Benediktsson devrait se voir confier la tâche de former une coalition, probablement avec le Parti du progrès de Sigmundur Gunnlaugsson.

Cinq ans après la faillite du système bancaire, les promesses d’une relance rapide de l’activité économique se sont évanouies et les 320.000 Islandais se débattent toujours avec leurs crédits, l’inflation et les contrôles sur les capitaux qui limitent l’investissement.

« Pour être honnête, je suis en train de perdre espoir. Cela fait cinq ans qu’on se serre la ceinture, qu’on réduit nos dépenses et qu’on attend », dit Katrin Johannsdottir, une mère de deux enfants rencontrée dans son bureau de vote d’une banlieue de Reykjavik. Indexé sur l’inflation, le remboursement de son emprunt a accentué l’endettement de son ménage. Comme elle, on estime que près de 40% des Islandais sont en difficulté financière, et 10% en défaut de paiement sur leur prêt immobilier.

Rejet de l’Union européenne

« A mes yeux, cette élection, c’est d’abord pour ma fille, savoir si elle sera capable de conserver ou non sa maison », témoigne Thury Steinthorsdottir, une quinquagénaire qui tient des chambres d’hôte à Laugarvatn, à 30 km à l’est de Reykjavik. « Le crash financier a fait perdre toute la valeur de sa maison, et aujourd’hui, avec trois enfants, elle travaille 70 à 80 heures par semaine juste pour payer ses traites. Cela ne peut pas durer. »

Pour rétablir un taux de croissance suffisamment élevé (1,8% en 2012) et permettre à la population de retrouver son niveau de vie d’avant la crise, la droite islandaise promet d’abaisser les impôts, d’accélérer l’allègement de la dette pour les ménages, et de mettre un terme à l’encadrement des flux de capitaux qui ont, de leur avis, étouffé l’investissement.

Quand on pense que des politiques français basent leurs théories économiques en assurant la promotion de mesures qui n'ont jamais existé en Islande, c'est à se demander s'ils ont conscience du mal que cela fait à leur crédibilité.


Le Venezuela

Hugo Chavez est mort le 5 mars 2013. Au delà de l’aspect humain du dirigeant politique, il faut bien reconnaitre que ses résultats furent largement minorés par le gaspillage des ressources pétrolières et sa politique clientélisme, sans d’ailleurs assurer un développement du pays.

Quant on sait que sur les 6,5 millions d’habitants ayant un emploi déclaré, 2 millions sont salariés de l’État, cela donne une idée de la fameuse politique sociale qui aurait permis eu peuple de sortir de la misère... Politique qui sera à payer par les prochaines générations.

Chavez et le Venezuela ; du populisme sans résultat

Si on peut observer un minimum de réduction des inégalités, son bilan économique et social est désastreux. A la tête du pays ayant les principales ressources pétrolière de la planète avec 295 milliards de barils, les disparités de revenus entre la nouvelle bourgeoisie issues de la révolution bolivarienne, les “boligarques” et les classes pauvres et moyennes sont phénoménales. Un clientélisme de la rente pétrolière par le biais de PDVSA - Petróleos de Venezuela SA (abrégé en PDVSA) est la compagnie pétrolière appartenant à l’État - qui a surtout permis de générer des pots de vin en direction des Etats amis et de la tire-lire personnelle du président, forte de plusieurs milliards de dollars.

D’ailleurs, si la compagnie pétrolière d’Etat devait assurer des financements sociaux, la majorité des chantiers datant d’une quinzaine d’années sont aujourd’hui stoppés ou tout simplement inexistant ; sur les 13 centres hospitaliers du programme, deux sont visibles.

Une industrie dans les limbes

La corruption bureaucratique généralisée et la concurrence des importations ont fait fermer la moitié des industries du pays depuis l’arrivée de Chavez ; les terres agricoles, données aux paysans en début de mandat sont aujourd’hui délaissées et en friche. Il n’existe que très peu de raffinerie, ce qui implique que les carburants sont importés.

Hormis dans Caracas, les coupures d'eau et d'électricité dépassent souvent plusieurs heures par jour et les pénuries alimentaires visibles dans les magasins d'Etat à prix subventionnés, les Mercal. Les entrepreneurs locaux investissent le minimum, de peur d'être expropriés. L'inflation, à 35 % en 2011, est l'une des plus élevées du monde.

Quant aux fameuses « missions » chargées de fournir services d'éducation et de santé dans les « barrios » populaires, elles sont considérées désormais comme fort peu efficaces.

D’autant que la production de pétrole - 96 % des exportations - est tombée en dix ans de 3,1 millions de barils/jour à 2,4 millions.

La réalité du “non paiement” de la dette nationale

A plusieurs reprises, Hugo Chavez a remis en question la légitimité du remboursement de la dette extérieure et a appelé à éliminer le Fonds monétaire international (FMI), qui, rappelons-le, avait reconnu le gouvernement de facto issu du coup d’Etat d’avril 2002.

Ce discours, aussi radical soit-il pour un chef d’Etat, contraste cependant avec la pratique de l’administration Chávez. Dès son entrée en fonction, le gouvernement s’est empressé de rassurer les milieux financiers en affirmant qu’il allait honorer les dettes de l’Etat.

L’administration Chávez rembourse fidèlement ses créanciers et accroît, à l’instar des autres pays endettés du sous-continent, le transfert net de devises vers le Nord. Au début de son mandat, le président avait même déconcerté certains de ses partisans en nommant à la tête du ministère des Finances Maritza Izaguirre, artifice de la politique ultra-libérale de l’administration Caldera (1994-1998) et très appréciée des milieux financiers internationaux. Même si son discours pourrait le laisser penser, Chávez n’a pas rompu avec les institutions financières internationales.

La Banque mondiale participe au Venezuela à des programmes d’assistance médicale et à la réforme de l’Etat. Mais le gouvernement ‘bolivarien’ n’a jamais signé d’accord avec le FMI s’octroyant ainsi une autonomie - toute relative - dans la conduite de politiques économiques et sociales.

Comme le rappelle Claudio Katz, « Sur le plan financier, le modèle néolibéral a été installé dans la région à travers le paiement de la dette externe et l’audit consécutif qu’exerce le FMI sur la politique économique de chaque pays. Cette ingérence du Fonds est beaucoup plus pesante que les paiements d’intérêts, parce qu’elle implique une subordination systématique de la croissance, de l’investissement public et des revenus populaires à la priorité d’encaissement (remboursement) des créanciers. » Cette attitude gouvernementale n’est donc pas juste anecdotique.

Alors, avant de donner en exemple le Venezuela d’Hugo Chavez, il serait bon d’y aller regarder d’un peu plus près que les discours populistes de certains.

Chavez et le complot des “méchants” américains


Ça devient d’un pénible... Déjà de lire que le Venezuela était le paradis sur terre pour le peuple, qui avait “largement réélu” son leader, c’est non seulement se permettre de l’ouvrir quand on a jamais mis les pieds dans le pays - vraiment “mis les pieds”, pas invité par la nomenklatura locale... - mais en plus méconnaître totalement la réalité électorale du pays.

A présent, nous voilà parti vers le complot capitaliste, mis en place par les méchants américains... - Manquerait plus qu’Obama soit Franc-maçon et on en prend pour dix ans, du complot... - Ceci étant, ça nous promet quelques jours - semaines ? - de franche rigolade.

Les campagnes électorales vénézuéliennes

Quand on regarde la tévé locale, durant les élections, on se rend compte d’un léger “détail” ; les spots de campagne sont exclusivement ceux du gouvernement et l’opposition y est quasiment invisible. Toujours aussi “démocrate” ; ces spots sont liés par des coupures de ministres ou de l’ex président Chavez, lui-même, expliquant à grands renforts de gestes sa politique, ses passions, ses envies, sa vie de famille...et de repartir sur un spots de la majorité. Facile dans ce cas d'avoir une majorité d'électeurs qui votent pour le parti majoritaire, vu le pouvoir de la comm' et des médias...

Les droits de l’homme au Venezuela

L’ONG Human Rights Watch, paradocalement très écoutée par l’extrême gauche européenne quand elle pond un rapport sur des pays réactionnaires, est complètement oubliée aujourd’hui, alors qu’elle vient de sortir un communiqué hier rappelant la réalité du Venezuela quant aux droits de l’homme - communiqué en fin d’article -. On y apprend que depuis son élection, la présidence Chavez “a été caractérisée par une extrême concentration du pouvoir et un mépris flagrant pour les garanties fondamentales en matière de droits humains” et que ses “partisans ont entrepris de cumuler les pouvoirs. Ils ont pris le contrôle de la Cour suprême et ont limité les possibilités pour les journalistes, les militants des droits humains et les citoyens vénézuéliens en général d'exercer leurs droits fondamentaux.”

Plus grave, de nombreux vénézuéliens “ont continué de critiquer le gouvernement. Mais la perspective de représailles - sous la forme d’une action arbitraire ou abusive de l’État - a forcé les journalistes et les défenseurs des droits humains à mesurer l’impact de la divulgation d’informations ou d’opinions critiques à l’égard du gouvernement, tout en réduisant la capacité des juges à statuer sur les affaires sensibles sur le plan politique.”

Et de lister les différentes atteintes aux droits de l’homme : “Indépendance de la justice”, “liberté de la presse”, et “refus de la supervision internationale en matière de droits humains” - Lire les cas listés sur le lien en fin d’article -.

Une théorie du complot qui sert parfaitement la politique de succession

Le vice-président Nicolas Maduro, qui assure l'intérim à la tête de l'Etat, a déclaré mardi que le cancer dont souffrait Hugo Chavez était le fruit d'une "conspiration menée par les ennemis[du Venezuela], relève Euronews. Un jour, a-t-il ajouté, nous pourrons créer une commission scientifique [qui révèlera] que le commandant Chavez a été attaqué avec cette maladie (...) Les ennemis historiques de cette patrie ont cherché un point faible pour atteindre la santé de notre commandant".

C’est la où les rapports de Human Rights Watch nous éclairent ; c’est un véritable clan qui gère aujourd’hui le pays ; ce clan a tout intérêt à auto-générer un martyr en son sein, pour garder le peuple proche du pouvoir, alors que les résultats économiques sont catastrophiques et que la scolarisation du pays n’arrive pas à masquer l’énorme différences des salaires et des classes sociales.

Une dernière info toutefois ; Hugo Chavez était soigné pour son cancer à Cuba... Alors, si complot il y a ; ne viendrait-il pas de là....? - non, j’déconne...

Un reportage sur place de Spécial investigation

Le Venezuela, plus dangereux que l'Irak, le Mexique ou encore la Colombie. Depuis quatorze ans, et l'arrivée d'Hugo Chavez au pouvoir, la violence est devenue le quotidien des Vénézuéliens. Alors que le président sortant brigue dimanche 7 octobre un nouveau mandat qui lui permettrait de cumuler deux décennies au pouvoir, les journalistes Caroline du Saint et Ibar Aibar ont "décortiqué le système Chavez" dans un documentaire.

Un reportage datant de 2012

Le président vénézuélien Hugo Chavez est mort le 6 mars des suites d'un cancer. Après 14 ans de mandat, sa « révolution bolivarienne » laisse un bilan contrasté.

Côté pile, des réformes sociales qui ont changé la vie quotidienne au Venezuela : hôpitaux gratuits, alphabétisation du peuple. Grâce à l'argent du pétrole, Chavez a sorti son pays de la misère. Il restera sans doute comme l'une des grandes figures contemporaines de l'Amérique latine, aux côtés de Fidel Castro ou Lula.

Un "autocrate provocateur"

Mais côté face, le « comandante » était un autocrate provocateur et imprévisible, adversaire des Etats-Unis et soutien des pires dictateurs de la planète (Ahmadinejad, Assad, Kadhafi). Dans son pays, la violence a explosé : 20 000 morts par an, ce qui fait du Venezuela un territoire plus dangereux que l'Irak. Autre point noir : la corruption, dont les principaux bénéficiaires seraient sa famille et son clan.

Spécial investigation rediffuse une enquête de Caroline du Saint sur la part d'ombre du régime chaviste.


Hugo Chavez, le grand mensonge

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