La 4G se déploie tranquillement en France et les opérateurs installent leur réseau. Mais Free prendra son temps. Rien ne sert de courir, selon Maxime Lombardini, le patron d’Iliad (maison mère de Free). Dans les cahiers de l’Arcep, le bonhomme tacle la concurrence qui, selon lui, survend la 4G.
Au-delà des campagnes publicitaires où chacun se proclame leader de la 4G, même avec quelques dizaines d’antennes actives seulement, il est essentiel de mettre en place les conditions d’un succès durable. Les opérateurs doivent déployer leur réseau (les antennes, mais aussi la collecte) avant de« survendre » des services 4G à leurs abonnés.
indique-t-il. Free prendra son temps pour déployer son réseau 4G, afin de proposer un service efficace lorsque les antennes seront équipées. Une déclaration qui montre que Free préfère miser sur la sécurité plutôt que sur la précipitation. L’opérateur laisse alors tout le loisir à ses concurrents de mettre en place leur réseau, quitte à le « survendre ».
L’option inverse, où l’emballement commercial l’emporterait sur la réalité des services disponibles, et/ou les abonnés 4G se trouveraient le plus souvent en 2G/3G serait décevante et handicaperait durablement la 4G. L’exemple anglais est à méditer. Une couverture insuffisante malgré les fréquences 1800 MHz et une communication exagérément optimiste se traduisent, cinq mois après le lancement, par un succès très relatif.
Free préfère donc attendre et « rester lucide ». Une déclaration qui montre que le quatrième opérateur n’est pas prêt à lancer ses services 4G avant que ceux-ci soient totalement opérationnels. Les autres opérateurs, eux, déploient tranquillement leurs réseaux afin de proposer un service efficace avant la fin de l’année 2013.