Pescara – Milan : première balle de match

Après la courte victoire face à Torino, l’AC Milan rend visite à une équipe de Pescara, déjà condamné à un retour immédiat en Serie B au terme d’une saison dramatique. Le moral est dans les chaussettes et l’attention est tournée à la programmation de la prochaine saison. A l’inverse, pour les Rossoneri, c’est un match fondamental (décisif?) : une victoire permettrait d’effectuer un grand pas vers les play-off de Champions League en attendant le résultat de la Fiorentina lors d’un derby très tendu face à Sienne qui joue ses dernières chances de survie.

Pescara – Milan, c’est le match des extrêmes. La Juventus ayant empoché son 29° Scudetto (12 voire 13 sul campo, les autres ont été volés) et Napoli (pratiquement) second, l’équipe d’Allegri est l’équipe la plus compétitive qui a encore un objectif à atteindre. A l’inverse, Pescara est la pire équipe de Serie A, elle a obtenu 2 points lors des 16 (!!!) derniers matches, avec un total de 25 défaites en 35 matches, l’attaque la moins prolifique, la défense la plus perforée et une relégation inévitable. Et pourtant il faut se méfier de ce classique match piège avec une équipe favorite en tout point qui a tout à perdre et l’autre, considérée comme punching ball de Serie A, qui n’a plus rien à perdre. Il suffit d’un peu de suffisance (voire de prétention) d’un côté, et un sursaut d’orgueil en face pour assister à une catastrophe. Il serait extrêmement grave de ne pas s’imposer là bas et prendre le risque de remettre la Fiorentina en course pour la 3° place après l’avoir éloignée il y a trois jours. Alors prudence!

Face à Pescara, Roma et Sienne, Milan a besoin de maximum 6 points pour assurer la 3° place. Cela pourrait être moins si la Fiorentina trébuche. Dès ce soir, une victoire de Milan combinée à une défaite de la Fiorentina assurerait mathématiquement la dernière place qualificative pour la Champions League au Rossoneri. Comme la Fiorentina joue plus tard, Milan doit d’abord remplir sa part du contrat : battre cette équipe de Pescara, que son entraineur n’a pas hésité à définir de « morte » (!) après la défaite contre Genoa. Malheureusement, il est difficile d’imaginer un Milan pimpant, car d’une part il y a la fatigue physique et mentale et d’autre part, ce sera encore le trio magique qui formera le milieu de terrain. Dans ces conditions (en plus de la méforme de Boateng et El Shaarawy), face à Torino, Milan s’est fait très peur, en disputant une prestation incroyablement amorphe, sans idée et apparemment sans envie (aucun doute, l’envie y est mais l’équipe joue tellement mal qu’elle ne semble pas motivée).

En ce qui concerne la formation, il y a peu de doutes. Bonera et Antonini sont blessés (hourra!) et Boateng est suspendu (hourra aussi?). Allegri devrait confirmer en grande partie l’équipe aligne face à Torino, c’est-à-dire Abbiati dans les cages, Abate, Mexès, Zapata et Constant (pas le chef) en défense, Flamini, Muntari et Nocerino au milieu et un trio d’attaque composé de Niang, Balotelli et El Shaarawy. L’entraineur milanais a pensé à aligner Pazzini mais le considère très précieux en cours de jeu et n’a pas tort là dessus.

L’AC Milan est à deux pas d’un objectif qui semblait impossible en début de saison, c’est-à-dire une qualification en Champions League. Aujourd’hui, si proche du but, on ne peut pas imaginer ne pas l’atteindre. A ce stade de la compétition, ce serait vraiment trop grave. Alors ce n’est pas le moment de se relâcher et de tout gâcher, il reste un dernier effort à réaliser, avec on espère, un match idéal, c’est-à-dire un but inscrit très rapidement et un break avant même la seconde mi-temps afin d’écarter tout risque de crise cardiaque. C’est un match simple (pas seulement en apparence) alors pas de blague! La troisième place nous tend les bras et un câlin, ça ne se refuse pas (quoi?).