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Les Facteurs X des Playoffs 2013

Publié le 09 mai 2013 par Insidebasket @insidebasket

Qu'il soit spécialiste défensif, shooter fou, ou une pile d'énergie en sortie de banc, il y a toujours de la place pour que ce joueur fasse irruption sur le devant de la scène et laisse son empreinte sur un tour de Playoffs. La NBA a bien mené plusieurs campagnes publicitaires autour du slogan "Where amazing happens", quand l'impossible se réalise…

En ces Playoffs 2013, Inside Basket vous propose un retour sur ces "facteurs X"  équipe par équipe.
  • Chicago Bulls, Marco Belinelli 
Pour être compétitif face au Heat, les Bulls ont besoin de performances offensives venues d'ailleurs, d'un héros méconnu. Compte tenu de son premier match face à Miami, il va falloir garder un oeil sur Marco Belinelli qui a déjà joué un rôle majeur dans le renversement de la série face au Nets. Dans le game 7 l'Italien a inscrit 24 points à 8/14 au tir dont un joli 3/6 à trois points.  Même si la défense de Chicago souffre de la présence de Belinelli, sa capacité à être un tireur d'élite lorsqu'il a la main chaude, lui garantit de belles opportunités de temps de jeu face au Heat. Déjà dans le game 1 même s'il n'a pas beaucoup scoré, ses paniers sont tombés au meilleur moment.    2013_marco_bellineli.jpg
  • Miami Heat, Chris Andersen
Au cours de la saison régulière, le Miami Heat était classé dernier en matière de rebonds par match avec une moyenne de 38,6. À l'inverse, les Bulls de Chicago se positionnaient 8e avec 43,2 prises. Quand la pression entre en jeu dans les moments clefs, les hommes d'Erik Spoelstra doivent absolument faire sentir leur présence sous l'anneau. Entre les Boozer, Gibson, et Noah qui se sont de véritables aspirateurs à rebonds, la tache s'annonce très compliquée, le Français récupère à lui seul 4,4 rebonds offensifs par match. Des secondes chances capitales en Playoffs surtout pour l'attaque plutôt brouillonne par séquences des Bulls. Miami a tout intérêt à faire appel aux services de Chris Andersen. Sa combativité défensive et son intensité au rebond ont largement contribué au succès face à Milwaukee. Lui distribuer quelques minutes supplémentaires, à la place de Bosh qui se fait rouler dessus par Noah, ne fera pas de mal. La présence de Chris Andersen se fait ressentir, car lorsqu'il est sur le parquet le Heat encaisse 82,8 par 100 possessions.
  • Golden State Warriors, Harrison Barnes
Barnes a émergé comme un acteur majeur lors des victoires face aux Denver Nuggets. Mark Jackson a eu raison de faire jouer 10 minutes de plus par match son rookie. Les résultats sont là, le jeune ailier tourne à 15,4 points de moyenne lors de ces Playoffs avec des pourcentages hallucinants : 45,7% au tir général et 42% à trois points.  Harrison Barnes possède des capacités athlétiques exceptionnelles : une grosse détente, de l'explosivité et de longs membres. Sa condition est parfaite pour défendre dans l'aile et lancer les transitions des Warriors. Si Golden State espère arracher un nouveau bouleversement de la hiérarchie à l'Ouest, une grosse production de Barnes est indispensable. 
  • San Antonio Spurs, Manu Ginobili
On avait envie de dire Kawhi Leonard, et puis El Manu a encore frappé. Probablement l'un des trois, si ce n'est le meilleur joueur de la NBA en matière de rendement sur un temps de jeu limité, Ginobili a prouvé que même à 36 ans il est toujours capable de renverser un match. L'Argentin crée son tir, provoque des décalages, distribue des caviars, vole des balles… mais surtout il inscrit les shoots de la gagne ! 

Il faudra quand même suivre Leonard qui est un excellent stoppeur rebondeur en plus d'être un excellent finisseur. 

 

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  • Memphis Grizzlies Quincy Pondexter
Memphis est une équipe pauvre en jump-shooteur, présente dans le top 10 du pire pourcentage au tir global (44,4%) et à trois points (34,5%), la présence d'un tireur consistant comme Pondexter permet d'étirer les défenses. En effet l'ailier est très régulier au shoot, 40% à trois points sur la saison avec une réussite de 56,5% au tir réel (statistique prenant en compte l'ensemble des tirs et leurs difficultés). Selon nba.com, Quincy Pondexter est extrêmement fiable dans les corners où il tourne à 45,5% sur l'ensemble de ses tentatives. Une qualité qui permet de créer énormément d'espace dans une défense. Une dimension capitale quand on joue avec des intérieurs aussi doué que Zach Randolph et Marc Gasol, car elle permet d'éviter les prises à deux ou bien de les sanctionner. 
  • Oklahoma City Thunder, Reggie Jackson
Croyez le ou non, Reggie Jackson est le 3ème meilleur scoreur d'OKC durant ces Playoffs avec 14 points par match. Avec Russell Westbrook à l'infirmerie, le Thunder a besoin d'un arrière capable de créer ses propres shoots pour permettre à Durant de souffler un peu. Jackson est taillé pour ce rôle qu'il semble apprécier en vue de sa sélection de tir, même si pour Scott Brooks la priorité de son joueur doit être défensive. Face à l'excellent Mike Conley, le meneur d'Oklahoma aura besoin de se focaliser sur comment contenir son vis-à-vis sur tout le terrain. Si Reggie Jackson parvient à maturité très vite dans la série face à Memphis, il pourra écrire avec son club une nouvelle page dans l'histoire des Playoffs. 
  • Indiana Pacers, Lance Stephenson
Cette saison, Lance Stephenson a définitivement intégré le schéma tactique des Pacers, devenant même une pièce centrale en attaque. Malgré sa bonne contribution offensive lors de ses Playoffs, ses prestations en dehors du scoring en font un joueur précieux dans la série face à New-York.  Contre Atlanta, il a démontré sa capacité à distribuer le ballon (4,3 passes de moyenne), lors du game 1 au Madison Square Garden il a récupéré 13 rebonds et intercepté 3 ballons. Stopper la pléthore de shooteurs des Knicks est une tâche difficile, mais Indiana peut et doit compter sur Lance Stephenson pour rendre la vie difficile à J.R Smith dans le périmètre.  Stephenson est un bon chien de garde qui n'a pas peur de faire le sale boulot, en attendant la suite de la série une chose est sûre, il a le talent pour gâcher la saison de New-York.
  • New-York Knicks, Iman Shumpert
Le schéma offensif new-yorkais, craint toute la saison régulière, s'est transformé en une dépendance nocive reposant sur une overdose d'isolation de Carmelo Anthony et J.R. Smith.  Il ne sert à rien de jouer des un contre un à outrance contre la défense ultra-groupée et dure sur l'homme des Indiana Pacers. Une rotation de balle très rapide est la clé du succès pour les Knicks. Cela implique que le ballon atterrisse dans les mains d'Iman Shumpert qui a élevé son niveau de jeu durant les Playoffs. Cinglant dans le game 6 face à Boston, 17 points, 6/9 au tir, 3/3 à trois points, son efficacité offensive peut faire basculer la série. Derrière, son apport en défense est monstrueux. On connaissait ses talents défensifs, mais depuis plusieurs semaines il nous impressionne encore plus. Aussi bien dans l'aile que sur la ligne d'arrière, Shumpert conteste très bien les déplacements et gêne la vision du porteur de balle grâce à sa versatilité. Un profil parfait pour contrecarrer Paul George, hyperathlétique et multidimensionnel.

 


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