Merkel était-elle pour la sortie du communisme et pour la réunification ? C'est l'image habituelle qu'on a d'elle, mais deux grands journalistes ont mené l'enquête, et le résultat est détonnant.
Des infos de Die Welt.
L'image habituelle donnée à l'Allemagne et au monde, de la Chancelière Merkel, est qu'elle était favorable à la sortie du communisme et à la réunification. Et pourtant, elle l'avoue elle même, son nouveau pays, la RFA, ignore tout des premières années de sa vie. Pourquoi n'y a-t-il eu, jusqu'ici, aucune recherche sur cette première partie de sa vie ?Cet oubli est désormais en partie réparé, puisque deux journalistes, et non des moindres, se sont enfin penchés sur la question : le rédacteur du Welt Jurgen Lachmann et celui du Bild, Rafl Georg Reuth, et ils nous livrent les résultats de leurs investigation dans un ouvrage, Das erste Leben der Angela M., la première vie d'Angela M.
Secrétaire à l'agitation et à la propagande.
En ce qui concerne son activité principale de physicienne, elle était pleinement intégrée aux structure de l'Etat soviétique SED (parti de l'unité socialiste) -le parti communiste de l'Allemagne de l'Est. Elle fut, par exemple, secrétaire à l'agitation et à la propagande de l'académie des sciences, en 1981.
Mais qu'en est-il de son combat pour le changement au moment de la chute du mur et de la réunification ? Contrairement à la version connue jusqu'ici, elle est restée jusqu'au bout en faveur d'une réforme du communisme à la Gorbatchev, et de la survie de la RDA. Ses ambitions de changement et de réunification ne sont, en fait, apparus qu'une fois les faits accomplis.
Un autre mystère qui interpelle, au vu de ces nouvelles données est, comment a-t-elle donc a-t-elle pu se retrouver au gouvernement fédéral de Helmut Kohl, seulement quelques mois après cette reconversion express de dernière minute ?
Cela serait dû au soutien de ses deux mentors, Wolfgang Schnurr, le dernier chef de gouvernement de la RDA, et Lothar de Maizière, de la CDU de l'Est de l'Allemagne. Tous deux étaient, à la StaSi, des collaborateurs officieux.
"La chancelière doit s'expliquer."
Au vu de ces nouvelles révélations sur la chancelière, le principal parti d'opposition, le SPD, a déclaré, en la personne de Ralf Stegner, que Mme Merkel devrait s'exprimer à ce sujet.