Zone euro : point sur le changement en cours
Publié le 11 mai 2013 par Christophefaurie
Comment la crise de l’euro a-t-elle transformé sa zone ?
Ce que je comprends de cet
article
me laisse penser qu’elle est méconnaissable, mais au milieu du gué. (Ou du
fleuve ?)
- Il y a eu centralisation « massive » « au
niveau de l’UE, des pouvoirs exécutifs concernant les politiques économiques
nationales ». La préoccupation de l’UE n’est plus le marché commun et l’accueil
de nouveaux membres, mais la coordination et le contrôle des politiques
nationales.
- Le Conseil de l’Europe est devenu un décideur, la Commission
mettant en œuvre ses décisions. Pour que tout ceci soit efficace et
démocratique, il faudrait, en particulier, que le président du Conseil soit élu,
sur un mode qui ressemble à celui des USA, et que la Commission soit constituée
de spécialistes indépendants des Etats, avec un ministre des
finances parmi eux. Le tout étant contrôlé par un parlement démocratiquement élu, et,
indirectement, par les parlements nationaux.
Ce qui me semble
extraordinairement difficile à réaliser. Pour de nombreuses raisons. Ce changement est fort mal défini en termes de mise en oeuvre ; dans tous les cas, il se heurte à énormément d’usages
et d’intérêts ; il n'y a pas de projet commun aux pays de l'UE, les derniers entrants, en particulier
l'ayant confondue avec les USA ; les peuples n’en peuvent plus de Bruxelles. A ce point, je vois trois scénarios d’évolution :
- « Avancer dans le brouillard », comme Mme
Merkel nomme son type de leadership. On ne fait rien en attendant la prochaine
crise. Comme cela, on n’a pas besoin de demander son avis au peuple. Et on n’a
pas besoin de penser, non plus.
- Une liquidation en bon ordre de l’euro, en cherchant à
limiter les dégâts, tout en profitant au mieux des avantages de la mesure (gain de compétitivité,
plus besoin d’ajustement).
- Montrer qu’il y a un intérêt énorme à avoir un euro commun. (Piste :
pourquoi a-t-on créé l’euro ?) Cela faciliterait fantastiquement le
changement, s’il y avait de la lumière au bout du tunnel.