Storni Alfonsina (1892 - 1938)
Poème
Penser que pourraient, ces fragiles barques
S’engloutir sous les flots, sans un soupir
Voir s’approcher, la gorge à l’air
L’Homme, le plus beau, sans désir d’amour
perdre la vue, distraitement
la perdre sans jamais la retrouver
Et, visage tendu entre ciel et plage
me sentir dans l’oubli éternel de la mer