La mauvaise réputation… du recruteur

« Au village, sans prétention, j’ai mauvaise réputation… » Les paroles de Brassens collent parfaitement à nous autres, les vilains recruteurs. Oui vilains, hautains, vicieux, cruels… personnages sans scrupules dont il faut se méfier. Cette image à peine galvaudée dont on pâtit parfois serait-elle à l’origine ces derniers temps d’un manque de confiance de la part des candidats ?

Désistement de dernière minute (après proposition finale en bonne et due forme), annulation de rendez-vous avec les futurs employeurs, autres pistes volontairement gardées secrètes, premier jour de travail où personne ne se présente, téléphones auxquels plus personne ne répond… Nos déceptions ces derniers temps ne manquent pas. Il est vrai qu’en temps de crise, comme en ce moment, mieux vaut rester prudent pense-t-on, et garder le maximum de billes dans son panier, d’où un manque de confiance envers ses interlocuteurs. Mais d’où vient cette méfiance accrue ? La peur de l’avenir inciterait-elle à se la jouer perso ?

Prendre des garanties pour ne pas se tromper de projet est tout à fait compréhensible et louable, mais la méfiance fausse parfois les règles du jeu ce qui est dommageable pour le recruteur certes (et certains y verront là une bonne revanche

) mais aussi pour le candidat. La transparence est une qualité appréciée et surtout utile : le recruteur est un intermédiaire qui, si cela ne convient pas pour ce poste-là, peut vous en proposer un autre demain.

Un poste ou une équipe ne vous plaît pas, une autre proposition vous intéresse plus… qu’à cela ne tienne, vous avez le droit de choisir ! Mais jouez plutôt cartes sur table, c’est toujours dommageable de laisser de mauvaises impressions derrière soi. Un parcours professionnel est jalonné de rencontres et un réseau se bâtit au long cours.

A bon entendeur…