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Quelques tendances… pour 2015

Publié le 15 mai 2013 par Marketingcommunity @marketing_cmnty

Avez-vous consulté les blogs de vos gourous favoris ? Dans un élan méritoire, beaucoup ont succombé au billet détaillant les tendances pour 2013. Mais, vous le savez, il sera difficile de les concrétiser à court terme si vous ne les avez pas planifiées il y a 18 mois. Croissance du mobile ? des tablettes ? des réseaux sociaux ? du e-commerce et du online banking ? Allons, cela est annoncé depuis près de 3 ans, depuis que Apple a secoué le monde du hardware personnel. Alors, gagnons du temps et intéressons nous à ce qu’il faudra implémenter dans 2 ans pour ne pas être hors course.

Crowdfounding et crowdfooding

Les banques s’y préparent, face à la stagnation économique, les comportements de placement vont évoluer drastiquement vers le prêt de pair à pair et le financement collectif. C’est une bonne nouvelle sur le front de l’innovation et de la création de richesses mais elle s’accompagne d’une disparition accélérée de modèles de consommation rendus obsolètes. Avec un pouvoir accru, l’individu « consommacteur » passera de plus en plus difficilement dans les « tunnels » de commercialisation actuels. Déjà, CDiscount vend des victuailles en gros. Qui peut dire à quel moment votre téléphone mobile se mettra à vous pointer les coordonnées d’un voisin plus doué pour la négociation que l’épicier du coin ? Et ce qui vaut pour quelques boites de thon peut très bien dériver vers des pratiques plus collectives comme l’habillement ou l’équipement dont les marges sont autrement plus fluctuantes.

Revenu moyen par promeneur

Autre variable à anticiper, la capacité individuelle à consommer.  Les pratiques « nomades » comme la téléphonie mobile, le snacking ou la réservation de dernière minute ont fait dériver une partie non négligeable du pouvoir d’achat des foyers hors des circuits traditionnels. On stocke beaucoup moins, on anticipe peu, on ne construit pas des comportements récurrents. Ceci a des répercussions nombreuses qui font que le renouvellement des terminaux mobiles passe avant celui des véhicules ou que la part du budget consacrée à l’alimentation peut aller du simple au triple d’un mois sur l’autre.  Positionner une offre, un produit, dans ces conditions impose de créer parallèlement une mythologie élaborée, valorisante, capable de découpler la promesse du prix. Alors que le branding finit de disparaître des rayonnages pour se déployer sur les territoires, le produit doit s’inventer un destin autant qu’une histoire. Le storytelling n’est que le début du travail nécessaire pour installer le besoin. La perspective, la vision, le mythe installent le produit dans une dramaturgie non-écrite.

Retour à la sincérité en version 2.0

Si, face à une société de joueurs interconnectés, les marchands doivent parer leurs étales de grands discours, de contenus qui font rêver, c’est que point à nouveau une quête de sens. Comme au début des années 70, la consommation ne comble plus les espérances et beaucoup vont aspirer à donner un tour plus profond à leur quotidien. Retour aux villes moyennes, aux métiers intemporels – barbier, cordonnier, réparateur de vélos – recentrage sur le noyau de la famille « élargie » aux amis et aux aînés caractérisent les changement sociétaux. Les répercutions pour le marketing seront nombreuses : profilage collectif, nouveaux formats, retour des offres de groupes, prescripteurs multiples, post-communautarisme, nouvelles typologies, gamification énergétique (la facture va gonfler de 30 à 50% dans les 36 mois à venir).

Les choses à faire entre maintenant et Noël 2014

Et oui, ce qui change, c’est le client. Libéré par ses pratiques numériques mobiles, piégé par ses contraintes de consommation, il va adopter des stratégies opportunistes en les appuyant sur la mystification de son quotidien. Faut-il appliquer l’univers de la chevalerie à la vente en demi-gros ? Faut-il investir sur Facebook Gifts ou attendre le prochain réseau social orienté consommation ? Est-il plus raisonnable de développer une expérience pluri-sensorielle pour une marque ou, au contraire, d’en simplifier les contours pour les faire coller à une communauté existante ? Il faut en tout cas innover, proposer autre chose, sortir des recettes usées et se préparer à voir disparaître plus d’un demi-siècle d’habitudes en quelques mois : hypermarchés, agences bancaires, intermédiaires redondants.

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