Voici venu le temps des femmes

Publié le 15 mai 2013 par Angrymum @VeryAngryMum

Voici venu le temps des femmes, ou simple essai d’anticipation ?

Vous avez dû tomber comme moi sur le livre de madame Hanna Rosin, journaliste américaine.
Si vous n’avez pas croisé ce livre, vous avez peut-être déjà entendu le titre de son essai « The end of men, And the rise of women », Voici venu le temps des femmes (Titre de l’édition française).

Dans son essai, la journaliste américaine pointe les signes précurseurs du déclin de l’empire masculin en appuyant son argumentaire sur des statistiques, des études, des enquêtes, les chiffres du chômage, …
Pour la première fois, et ce depuis 2009, la population active aux Etats-Unis compte plus de femmes que d’hommes. Les trois-quarts des 7,5 millions d’emplois supprimés aux États-Unis entre 2008 et 2010 étaient occupés par des hommes.

Les femmes subviennent aux besoins de la famille

Dans cette économie post-industrielle, les secteurs porteurs sont les emplois des services et des nouvelles technologies  : de la Silicon Valley à Montain View, d’Apple à Google…
Les femmes auraient su s’adapter à cette nouvelle économie mieux que les hommes. En effet, elles seraient plus diplômées et plus flexibles que les hommes.  La force physique n’étant plus le sésame, les femmes sont devenues majoritaires dans plus des trois quarts de ces secteurs.
Les vrais mecs déjà rares devraient disparaître très vite !
En 1970, le revenu des femmes représentaient entre 2 % et 6 % du revenu du foyer, aujourd’hui les femmes contribueraient à hauteur de 42 % aux revenus de la famille.

Le nouveau visage de la famille américaine

En 1970, 4% des chargés de famille étaient des femmes, en 2010 le chiffre est passé à 30%.
Plus de la moitié des naissances survenues avant l’âge de 30 ans concernent des mères célibataires.
Les femmes ont des salaires supérieurs aux hommes dans quatre foyers sur dix.

Encore plus surprenant, dans les principaux centres urbains américains, les jeunes américaines auraient un salaire médian supérieur aux hommes.
Évidemment son étude se cantonne à l’Amérique du nord, l’Amérique bien blanche. Elle ne dit pas non plus que les américaines ont réussi une émancipation totale. En tout cas, au niveau salarial le plafond de verre n’a pas disparu avec la nouvelle économie post-industrielle.

En plus d’assumer leur nouvelle carrière, elles n’ont pas lâcher leur foyer et l’éducation des enfants. La nouvelle Américaine est une super-héros ! Elle en ferait beaucoup plus qu’avant !
Peut-être que la chose est contagieuse, et pourrait traverser les frontières et les océans.
En effet Hanna Rosin rappelle qu’en Chine, plus de 40% des entreprises privées sont dirigées par des femmes et qu’en Islande, c’est une femme, en plus lesbienne, qui est chef du gouvernement… Petit coucou au printemps français, le pseudo printemps des libertés…

Une économie post-industrielle à l’avantage des femmes ?

Doit-on se réjouir de l’inversion des courbes et des chiffres ?
Les femmes n’atteignent toujours pas les plus hauts sommets. Les postes à responsabilité sont toujours majoritairement tenus par des hommes. Leur représentation dans les institutions nationales, la sphère politique,… il est encore loin le temps de l’égalité ou de la suprématie féminine.

Du temps des femmes au couple Culbuto

Les femmes ont toujours su prendre la place des hommes quand ces derniers étaient trop occupés à la guerre. Ainsi, il ne faudrait pas que cette étude enjouée ne soit que le fruit d’une situation de crise particulière :

  • Hommes licenciés avec la crise (Gros salaires)
  • Femmes toujours en poste car elles occupent un emploi de second niveau, de complément  (Petits salaires)

Il en avait été de même lors de  la crise de la vache folle en Europe, avec des activités secondaires de la ferme qui permettaient de survivre voir même de devenir une activité plus rentable que l’élevage traditionnel.
Il faut maintenant passer le temps des crises et pérenniser la place des femmes dans la société

Alors peut-être, pourrions-nous envisager une vie équitable dans un couple avec une gestion de carrière mêlant vie de couple et vie professionnelle.
Imaginez la première copine de France qui mette de côté sa carrière de journaliste durant le mandat du Président et que ce dernier s’occupe de la famille à la fin de son mandat en laissant sa compagne faire bouillir la marmite… Un véritable couple Culbuto !