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Série pire course de ma vie : Le jour où je suis allé courir avec mon copain rugbyman

Publié le 17 mai 2013 par Josyrunning @JosyRunning

Mon copain pratique le rugby, un sport de gentleman comme il aime me le rappeler si souvent (gentleman machiste comme je lui précise non moins souvent), et c’est dans son mini-short, chaussettes relevées, qu’il est le plus serein d’affirmer sa théorie scientifique préférée : Les mecs en sport, ils sont plus forts ! Un matin de mars, j’ai décidé de lui faire ravaler sa fierté, et croyez-moi y’a de la matière… Il est en plein « playoff » avec son équipe (comprendre « qualifié pour le tournoi de repêchage »), il est donc plutôt « en canne ». Moi, je suis en plein entraînement pour le marathon du Mont-Blanc, hygiène de vie exemplaire, plan d’entraînement béton, je suis au « top ». Le match « fille vs garçon » peut commencer…

Chacun avec notre détermination, nous partons ridiculiser l’autre sur le bitume parisien, et ce, sans en avoir l’air.

Au début nos pas sont rythmés et synchronisés : mon avantage, je papote et pas lui, aurait-il du mal à trouver son souffle ? Où pas intéressé par mes sujets de conversation… non ! Son souffle !

Au bout de quelques kilomètres, il s’arrête net pour faire son lacet, je continue, il me rattrape en l’espace de 2 secondes en sifflotant : faire le malin n’est pas quelque chose qui lui est étranger, je m’inquiète un peu, intérieurement, rien ne transparaît, je me permets même un petit « qu’est-ce tu foutais, tu t’es arrêté pisser ? »

On bifurque, montée d’escaliers, l’explosivité n’est pas mon truc, apparemment lui un peu plus : il m’attend en haut en sautillant !

Série pire course de ma vie : Le jour où je suis allé courir avec mon copain rugbyman

On continue à monter un peu, il est carrément en pas chassé à côté de moi, j’ai beau essayer de sourire pour l’amadouer, il ne se déconcentre pas… le tout pour le tout, la gorgée d’eau publicitaire (comprendre, « boire de l’eau en prenant soin d’en mettre plus sur ses attributs féminins qu’au fond de sa gorge »), ça marche un peu, je gagne quelques mètres !

On arrive sur une longue ligne droite, c’est là que je décide de lâcher les chevaux… oui des poneys plutôt. J’accélère pour trouver mon second souffle en pensant que sa mascarade est terminée, c’est là qu’il se met à me poser des questions, et pire à me complimenter sur ma foulée, j’ai envisagé de le pousser dans le canal, mais ça impliquait qu’en plus de passer pour une mauvaise perdante (que je ne suis pas du tout), je finirai ma course avec un mec trempe, à l’odeur plutôt douteuse, double peine, j’annule l’idée !

On est arrivé, j’ai perdu, intérieurement toujours, je regrette d’avoir insisté pour qu’il m’accompagne, et j’ai le moral dans les chaussettes, oui, de rugby, celles qui puent plus que les autres !

pfffff si au moins je pouvais me consoler avec ça :

Série pire course de ma vie : Le jour où je suis allé courir avec mon copain rugbyman


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