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MÉDICAMENT: 60 jours d'anticholinergiques doublent le risque de troubles cognitifs – Alzheimer's & Dementia

Publié le 18 mai 2013 par Santelog @santelog

MÉDICAMENT: 60 jours d'anticholinergiques doublent le risque de troubles cognitifs  – Alzheimer's & DementiaLa prise en continu de médicaments à effets anticholinergiques forts, comme beaucoup de somnifères ou d’antihistaminiques et durant 60 jours seulement pourrait entraîner des troubles de la mémoire et d’autres symptômes de déficience cognitive légère. Ces conclusions, publiées dans Alzheimer’s & Dementia, la revue de l’Alzheimer’s Association, vont jusqu’à alerter ainsi, avec une «  charge  » anticholinergique élevée liée à un seul ou plusieurs médicaments sur un doublement du risque de troubles cognitifs.

Cette étude de l’Institut Regenstrief et de l’Université d’Indiana sur les médicaments couramment utilisés par les personnes âgées confirme que les médicaments ayant des effets anticholinergiques forts sont responsables de troubles cognitifs y compris lorsqu’ils sont pris en continu sur seulement 60 jours. Le même effet similaire est également constaté avec 90 jours d’utilisation continue de plusieurs médicaments ayant un effet anticholinergique faible.

L’étude a porté sur 3.690 adultes âgés et sur les médicaments anticholinergiques qui bloquent l’acétylcholine, un neurotransmetteur du système nerveux. L’étude constate, après ajustement pour l’âge, la race, le sexe et les comorbidités, un risque de diagnostic de déficience cognitive légère plus que double (OR : 2,73 IC : 95%, de 1,27 à 5,87) chez les personnes âgées qui ont été exposés à des médicaments anticholinergiques durant 90 jours mais le risque de démence n’est pas augmenté (OR : 0,43).

Les personnes âgées utilisent couramment ces médicaments comme somnifères et contre l’incontinence et d’autres médicaments ayant des effets anticholinergiques sont prescrits pour de nombreuses maladies chroniques telles que l’hypertension, les maladies cardiovasculaires et la maladie pulmonaire obstructive chronique. En France, la Haute Autorité de Santé a listé les principaux médicaments pouvant entraîner une confusion par leurs propriétés anticholinergiques (2).

L’auteur principal, Noll Campbell, Pharmacien au Regenstrief Institute, rappelle que des millions de personnes âgées prennent des somnifères ou des médicaments sur prescription, année après année qui peuvent avoir de graves répercussions sur leurs capacités cognitives. Et si le lien entre les anticholinergiques et les troubles cognitifs avait déjà été suggéré par de précédentes études, ici, la nouveauté est son effet cumulé. Le point rassurant est que la prise de médicaments à effets anticholinergiques est liée à la déficience cognitive légère, entraîne une perte de mémoire sans incapacité fonctionnelle, mais n’entraîne pas la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence.

Source: Alzheimer’s & Dementia doi:10.1016/j.jalz.2012.02.005 Long-term anticholinergic use and the aging brain (Visuel © Andy Dean – Fotolia.com)

(2) HAS Confusion aiguë chez la personne âgée – Haute Autorité de Santé


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