Die Hard 5 : belle journée pour mourir // De John Moore. Avec Bruce Willis et Jai Courtney.
Die Hard est une saga assez étrange qui est passé d'une solide trilogie (s'étant même achevée sur un troisième volet encore dans les mémoires de tous comme le meilleur volet de
la saga) à un caca boudin particulièrement laid et navrant. Le problème c'est bien évidemment que John Moore n'a toujours pris aucun cours de réalisation et que le pauvre fait
surnager une histoire déjà particulièrement naze dans un mélange puant de lens flare bleu et de filtres répugnants. On a donc l'impression que la franchise Die Hard est passée
d'une franchise de bons blockbusters à une franchises de navets en direct to DVD. Le pauvre réalisateur méprisable doit le script de Die Hard 5 à Skip Woods qui avait déjà
accouché d'Opération Espadon ou encore de L'agence tous risques. L'idée de base aurait pu être bien mieux exploité avec une dose d'humour survitaminé qui a
complètement disparue pour laisser alors place à un amalgame d'explosions, de courses poursuites, et de moments de réflexion plus sérieux sur la relation entre John et son fils… Jack.
Bruce Willis est de retour dans son rôle le plus mythique : John McClane, le « vrai héros » par excellence, qui a le talent et la trempe de celui qui résiste jusqu’au bout.
Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue.
Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une
guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.
Bien que Bruce Willis tente de mettre de sa volonté, et que Jai Courtney (que j'avais beaucoup aimé dans Jack Reacher) ne s'en sort pas trop
mal, l'ensemble est tellement atomisé par un mélange méphitique de choses et d'autres. C'est pénible car j'avais envie de retrouver John McClane dans une nouvelle aventure qui aurait pourtant pu
être particulièrement drôle et surtout en Russie (et ce n'est pas l'introduction sur Sinitra qui est réellement parvenue à me faire rire, bien au contraire, j'ai commencé à me mettre la main en
pleine figure, me demandant ce que je faisais là). Die Hard 5 est donc un navet boursouflé, qui ne cherche qu'à faire encore un peu d'argent sur une franchise qui avait déjà été
bien amochée par le précédent volet. Die Hard 5 est donc un film de présentation hollywoodien de la 20th Century FOX qui tente de montrer ce qu'elle peut faire
en termes de films d'action survolté. Sauf qu'à la fin on n'a pas grand chose à sauver.
Maintenant que je le sais qu'il y a un sixième volet en préparation, et que cette seconde trilogie semble aller de mal en pis, j'ai déjà peur de le voir. Car si c'est pour enchainer les
acouphènes et les brulures aux yeux, non merci. De plus, je me demande comment papy Willis peut encore accepter de jouer là dedans (bien que Willis accepte de
jouer dans tout et n'importe quoi depuis plusieurs années maintenant). Il ne fallait pas beaucoup de temps pour comprendre que Die Hard 5 n'était pas un bon film. Passé la
première grosse course poursuite filmée par un manchot qui n'a aucun talent si ce n'est de faire l'inverse de ce qu'il faudrait. Du coup, maintenant la grande question que je me pose c'est si
Die Hard 5 peut réellement évoluer dans une direction différente et peut être plus intelligente.
Note : 0/10. En bref, le tâcheron John Moore prouve encore une fois tout son talent, c'est à dire le vide.