Les plans de relance aux États-Unis ont largement dépassé en volume les dépenses du New Deal. Sans aucun résultats probants.
Par Guillaume Nicoulaud.
Nos amis keynésiens ont grandi et vivent encore aujourd’hui dans le mythe du New Deal de Franklin Roosevelt – sensément la plus formidable mise en œuvre des idées de Keynes (après la seconde guerre mondiale). Ainsi, nous disent-ils, si ça ne marche pas cette fois-ci, c’est parce que l’administration Obama n’en a pas fait assez. À la limite, pour Paul Krugman et ses amis, ce que Barack Obama a fait depuis son entrée en fonction, c’est presque de l’austérité.
Juste pour le plaisir des yeux, je vous propose une petite infographie :
Mesurée en dollars de 2012, la timide relance de M. Obama, c’est presque 28 fois le New Deal : de 2009 à 2014 (les données de 20013/14 sont des estimations), il a cumulé un déficit budgétaire de 7 020 milliards de dollars tandis que, sur les six années du New Deal, Roosevelt (et Hoover) ont à peine dépassé les 251 milliards.
Bien sûr, me direz-vous à juste titre, l’économie américaine d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle de 1930 ; il convient de mesurer le déficit budgétaire en pourcentage du PIB de l’époque. C’est ce qu’illustrent mes histogrammes : mesurée de cette manière la relance de l’administration Obama c’est 1,7 fois le New Deal – un déficit budgétaire de 7,4% en moyenne contre 4,3% dans les années 1930.
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