Il était une fois un projet
Certains banquiers et capitaux risqueurs se souviennent que je les ai rencontrés en 2008 avec un business plan sous le bras pour créer un full MVNO européen avec une forte base française. ( Pour mieux comprendre ce qu’est un full MVNO, voir mon article précédent). Certes le timing n’était sans doute pas idéal: en pleine crise financière, demander un financement de plus d’une dizaine de millions d’euros n’était sans doute pas très adroit.
Les raisons du refus
Le refus d’un tel financement était sans aucun doute justifié: le projet était basé sur la mise en place d’un full MVNO. En France ce concept était fortement défendu par l’Autorité de la Concurrence depuis un fameux rapport en 2008 et relayé par l’ARCEP, le régulateur des télécoms. Cependant rien n’obligeait les trois opérateurs mobiles français à mettre en œuvre un tel concept.
Les financiers avaient raison
Et les financiers ont eu raison de ne pas financer mon projet, car il a fallu attendre plus de 3 ans (mi 2011) pour voir le premier full MVNO ouvrir en France. Mon projet n’aurait pas pu attendre si longtemps. Mais le constat objectif est qu’aujourd’hui il n’y a aucun MVNO d’origine française qui ait réellement une présence internationale, alors qu’en Grande Bretagne il y a au moins trois grands MVNO avec une présence mondiale, synonyme d’économies d’échelle.
Les cartes sont rebattues
Jusqu’a présent le modèle MVNO permettait à des acteurs de niche de développer une offre plutôt low cost mais assez similaire à celle des opérateurs mobiles hôtes. L’introduction des services 4G bouleverse les perspectives d’offres de services ( voir mon article précédent): Le modèle MVNO va permettre aux professionnels du marketing et de la relation client de développer une vraie valeur ajoutée pour nouer une relation à long terme avec leurs clients.
Une nouvelle chance
Les changements occasionnés par l’introduction de la 4G vont être majeurs pour les acteurs MVNO en Europe: les acteurs actuels vont devoir se réinventer et de nouveaux entrants vont pouvoir proposer leur valeur ajoutée. C’est donc l’opportunité pour certains acteurs de revenir dans la course mondiale : pourquoi pas aussi pour des acteurs français?