Auditionné par le Conseil national du débat national sur la transition énergétique, le patron d’Areva s’est prononcé pour un « rôle croissant » de l’électricité. Selon lui, l’augmentation de la production d’électricité n’est pas incompatible avec l’efficacité énergétique et la réduction de la consommation d’énergie (objectif européen fixé à – 20% d’ici 2020 et – 50% d’ici 2050).
« Pour nous, maîtriser la demande en énergie, réduire les importations d’énergies fossiles, diminuer les émissions de CO2, ces objectifs ne signifient pas du tout pour autant réduire la consommation d’électricité » a déclaré Luc Oursel.
Il table d’ailleurs sur une croissance de l’électricité de 2 à 3% par an, sachant que ses usages se développent : numérique, transports urbains, voitures électriques…
Luc Oursel a mis en avant les usages intelligents de l’électricité qui se développeront dans les années à venir, notamment avec l’émergence des smart grids.
Le patron d’Areva, groupe spécialisé dans le nucléaire mais qui possède désormais une division énergies renouvelables, considère qu’il faut veiller à ce que la transition énergétique soit moteur de croissance et ne pénalise pas l’économie.
« La transition doit être un moteur de croissance. Ça ne doit pas à ce titre pénaliser la compétitivité des entreprises ou handicaper le pouvoir d’achat des ménages, ça doit contribuer à renforcer les filières industrielles existantes et à renforcer les nouvelles ».
Pour une entreprise, le coût de l’énergie représente la moitié du coût du travail, selon Luc Oursel.