Ce sont les premiers cas confirmés d’infection par nCoV en Tunisie. Au 22 mai, 2 cas d’infection humaine par le nouveau coronavirus NCoV viennent d’être notifié à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par le ministère de la Santé tunisien. Spécificité de ces cas, ils touchent des patients jeunes, frère et sœur de 34 et 35 ans, dont le père de retour d’une visite au Qatar et en Arabie saoudite a développé une infection respiratoire négative pour le virus NCoV. La France n’a, à ce jour, pas inclus la Tunisie, dans la liste des pays considérés comme à risque pour NCoV.
Le père âgé de 66 ans, admis à l’hôpital pour maladie respiratoire aiguë au retour de son voyage au Qatar et en Arabie saoudite, décédé le 10 mai dernier, s’est pourtant révélé négatif pour nCoV.
A ce jour, la Tunisie ne fait pas partie des pays définis comme à risque par la France : Le 18 mai dernier, les autorités sanitaires françaises redéfinissaient les pays à risque : Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, Syrie, Territoires palestiniens occupés, Yémen. A noter, la Tunisie n’est pas mentionnée parmi ces pays dans lesquels toute personne ayant voyagé ou séjourné et présentant dans les 10 jours après son retour, certains signes cliniques et/ou radiologiques, doit être considérée comme un cas possible. Le Ministère de la santé tunisien a pris toutes les mesures de surveillance et d’enquête nécessaires.
43 cas au total ont à ce jour été confirmés en laboratoire à l’OMS, dont 21 décès. Le taux de létalité reste donc d’environ 50%. Plusieurs pays du Moyen-Orient sont touchés : la Jordanie, le Qatar, l’Arabie saoudite -concentrant 22 cas dont 10 décès- et les Émirats arabes unis, ainsi que 4 autres pays: la France, l’Allemagne, la Tunisie et le Royaume-Uni.
Tous les cas ont eu un lien direct ou indirect avec le Moyen-Orient et, en France et au Royaume-Uni, la transmission interhumaine est avérée. En Arabie saoudite, un décès par infection nosocomiale a été signalé.
L’OMS a rappelé à tous les États membres et à leurs personnels de santé, la nécessité d’une surveillance étroite des infections respiratoires aiguës sévères (SARI), dont en particulier, la mise en œuvre systématique de prévention et de contrôle des infections (IPC) au sein des établissements de santé. L’enquête sur la source de l’exposition n’est toujours pas lancée mais devrait l’être prochainement. La préoccupation principale reste la capacité de propagation du NCoV. Si l’hypothèse d’une transmission possible de personne à personne est avérée, il n’existe aucune preuve à ce jour que le virus ait une capacité de transmission généralisée dans les communautés.
Source:OMS Bilan au 22 mai , ECDC Rapid Risk Assessment: Severe respiratory disease associated with Middle East respiratory syndrome coronavirus (MERS-CoV)
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