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Le Rickshaw Cirque

Publié le 23 mai 2013 par Xmedinadealbrand @mujeresmundi

Ceci est une traduction de l‘article originale en espagnol

Annika Schmeding MujeresMundi
Profil

 Nom: Annika Schmeding

Pays: Allemagne

Profession: Anthropologue

Adage: «Le cirque va au-delà de lancer des balles en l’air. En fait, il est aussi un véhicule de transformation, à travers duquel, les enfants apprennent à prendre des risques et à travailler en équipe. Il est appelée cirque social car ses techniques aident l’intégration des populations marginalisés et traumatisés"

«Quand j’étais petite, je n’étais pas très branché du cirque, je savais de quoi il s’agissait, mais je m’imaginais mal à faire cela. Honnêtement, je toujours était très maladroite et je n’avais pas confiance sur mes capacités de cirque", déclare Annika Schmeding, fondatrice du projet Rickshaw Cirque.

Annika est arrivé en Afghanistan après faire ses études au Pakistan «Je vivais et voyageais dans la région. J’en voulais connaître plus, alors j’ai décidée après avoir finit mes études au Pakistan, d’en revenir dans la région, mais cette fois-là en Afghanistan." Annika est une spécialiste de l’ Asie et du Moyen-Orient, sa vie dans la région semble avoir été tracé il y a quelque temps "après avoir finit mes études secondaires en Allemagne, j’ai fait du bénévolat dans une association pendant un an. Il s’agissait d’un projet artistique dont nous recevions de gens venant de l’étranger. Dans mon groupe, il y avait trois femmes du Pakistan et j’ai été surprise de ma méconnaissance à propos de leur culture. Elles en savaient beaucoup sur la notre, mais j’ai ressenti un grand écart entre leur connaissance et ma méconnaissance!. La seule chose que je connaissais du Pakistan était le terrorisme. Alors, je commençait à me demander à quoi il ressemblait leur vie normale dans leur pays, et chaque jour, grâce à ma relation avec elles je voulais en connaître plus. Je me suis rendue compte que cette méconnaissance est un des sources de malentendus, d’haine et de la peur. Je pense que l’apprentissage de nos différences aide à nous faire perdre la peur, car on a peur de l’inconnue. Je n’avais pas envie de consommer les messages de peur diffusés par les médias, alors, j’ai décidé d’aller sur place pour apprendre à connaître leur culture et leur mode de vie ».

De Kaboul à Istanbul, en lient les gens par le biais du cirque

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A la fin, Annika n’étais pas si maladroite et elle s’est avérée talentueuse pour le cirque "je me suis dit que si des autres personnes arrivent à le faire, il n’y avait pas de raison pour que je n’arrive pas" Annika n’arrivera pas à être une vedette du cirque, ce n’était pas son objectif "ce que j’aime vraiment est enseigner, j’adore voir les gens apprendre! (…) Lorsque on voyage et on commence à jongler , il ya toujours des enfants qui viennent et qui veulent apprendre. On ne peut pas rester cinq minutes en train de jongler dans un parc sans que les gens vous dissent ‘vous pourriez m’apprendre faire pareil?’. Il existe une connexion immédiate et indéniable à travers cirque ".

En étant au Pakistan, Annika entend parler de différents programmes d’enseignement du cirque pour les enfants. Annika commença a penser plus sérieusement à faire du cirque social d’une manière plus structurée.

En Afghanistan, Annika et son partenaire Adnan Khan, feront du bénévolat dans une ONG locale, le Mini Cirque mobile afghane (MMCC) pour les enfants. Il s’agît d’un projet lancé il ya dix ans par deux citoyens danois à Kaboul "le cirque fonctionne sans langage, vous enseignez sans avoir à parler la même langue, vous pouvez enseigner à vos élèves qui vont apprendre à leur façon. Quand j’ai vu l’impact du cirque social dans la vie des gens j’ai compris que je devais continuer sur ce chemin".

Annika décrit le Rickshaw Cirque comme une folle idée partagé entre elle et son partenaire, Adnan Khan "l’hiver dernier, il faisait très froid à Kaboul, alors nous avons décidé d’aller à Jalalabad, une ville dans le nord-est afghan. C’est ici que nous apercevions pour la première fois des rickshaws très colorés, ils ressemblaient déjà à un cirque. Nous avons commencé à parler de créer un cirque dans un rickshaws et voyager à travers la région. Cela semblait être plutôt une bien folle idée".

Avec les mois qui défilaient, Annika voyaiet plus clairement toutes les possibilité qu’un rickshaw cirque ouvrait. En fait, elle et Adnan connaissait déjà les effets positifs du cirque social en raison de leur travail bénévole avec MMCC "il est très difficile de faire comprendre aux gens que le cirque va au-delà de lancer des balles en l’air. Le cirque peut être un vecteur de changement social, à travers duquel les enfants apprennent à prendre des risques et à être solidaires. Nous croyons que le programme de cirque du MMCC mérite plus d’attention, il ne s’agît simplement de l’amusement. Les techniques du cirque social permettent une intégration de la population marginalisé et traumatisé en travaillant avec la jeunesse défavorisée (…) Il faut avouer que pas tout le monde aime les sports d’équipe, alors les solitaires peuvent apprendre beaucoup du cirque. Ils commencent par avoir du plaisir, et bientôt commencent à se rendre compte qu’ils ont développé des habilités. Avant de vous rendre compte, cet élève solitaire est soudainement devenu un professeur de cirque, et qui sait, une nouvelle vedette est née".

Dès le premier jour du Rickshaw Circus, Annika et Adnan ont décidé de mettre en valeur les efforts du MMCC. Les deux ensemble ont construit leur rickshaw colorée et ont partit de Kaboul, voyageant à travers l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran et la Turquie en faisant du cirque social et faisant connaître le travail de l’ong afghane, MMCC "le Mini Cirque Mobile pour Enfants travaille dans tout l’Afghanistan. Malheureusement, il ya beaucoup de gaspillage de fonds dans le pays, et le peuple afghan ne reçoivent pas toujours l’avantage des grands projets. Néanmoins, il existe des programmes et des efforts sur une plus petite échelle, comme celle du Mini Cirque Mobile où l’impact positif direct est évident sur la vie du peuple afghan (…) Depuis que nous avons rencontré l’équipe du MMCC et vu le résultat de leur travail, nous avons décidé de copier le modèle et partager leur techniques en autres régions".

Le partenaire de Annika, Adnan, explique un peu plus sur le travail de cirque social en Afghanistan "le MMCC est une preuve d’espoir dans un pays où imaginer la paix est devenu un rêve impossible. Au dépit des endroits dangereux dans le pays, il existe ce petit espace à Kaboul et dans leur l’école à Bamyan, où les enfants ont une place pour rire et explorer, où ils apprennent la coopération ainsi que diverses stratégies pour résoudre les conflits de façon pacifique. Ce sont des endroits où les enfants apprennent que l’impossible peut se rendre possible ".

Annika et Adnan arrivent à amasser des fonds pour la création du rickshaw cirque grâce à leur amis et famille "nous avions décidé de ne pas demander des fonds aux grands organismes de financement, afin de rester un projet apolitique. Nous avions crée une vidéo en montrant le projet et l’aide est arrivée".

Rickshaw Circus: Chapitre II

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Annika, Adnan et leur partenaire Peter Gatehouse sont finalement arrivés à Istanbul. Ils ont réalisé ce voyage considéré comme une mission impossible ‘vous n’arriveriez jamais en vie’ était le commentaire commun des gens. Ils ont démontré, que l’impossible peut devenir possible. Les trois associés sont retournés en Europe. Aujourd’hui, Annika fait un master en études du Moyen-Orient.

Mais qu’est-ce qu’arrivera avec le cirque coloré maintenant? Annika explique que «nous avions tout abandonné pour lancer ce projet. Maintenant, nous devons revenir à une vie normale, c’est à dire, le travail et les études. Pourtant, nous réfléchissons à la façon dont nous pouvons faire du Rickshaw Circus un projet durable (…) Nous réfléchissons à une tournée dans les camps de réfugiés en Turquie, notre partenaire, Peter Gatehouse, cherche à former une plus grande équipe. Comme toute nouvelle organisation, les débuts sont difficiles, il faut tout faire et nous sommes une très petite équipe, nous avons à traiter l’organisation elle-même, la collecte de fonds, la présence sur le web, les événements; alors c’est beaucoup de travail à plusieurs niveaux. Il existe un tel besoin du cirque social dans la région, que nous pensons que nous allons y retourner. Au dépit des conflits, les enfants ont besoin d’être heureux, surtout en ces lieux. Nous allons continuer avec la même technique: travailler avec les enfants et les jeunes dans les camps de réfugiés, les hôpitaux, les refuges ou lorsque surviennent des catastrophes naturelles. Nous voulons propager l’ intervention thérapeutique du cirque social là ou il y a en besoin ".

Le Rickshaw Cirque n’a pas encore finit son histoire. Le travail d’Annika vient de commencer. Si vous voulez en savoir plus sur elle, Adnan et Peter, n’hésitez pas à visiter http://www.rickshawcircus.com. Vous pouvez également consulter et coopérer avec l’ONG afghane Mobile Mini Cirque pour les enfants ici http://www.afghanmmcc.org.

Interview: XMA

Photos: Le Rickshaw Circus

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