Derrière la motion censée dissuader l'évasion fiscale se dissimule en fait la vraie motivation des eurocrates : l'harmonisation fiscale.
Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni.

L’harmonisation des taxes professionnelles – des impôts indirects en particulier – n'est pas nouvelle : l’idée remonte aux années 1970. Mais les eurocrates ont été ébranlés par la crise de l'union monétaire, et sont de retour avec une nouvelle urgence à l'ordre du jour. Parmi les idées jetées sur la table on trouve des prélèvements liés aux émissions, une taxe sur les e-mails, des droits aéroportuaires et bien sûr, la taxe sur les transactions financières. Naturellement, l'UE préfèrerait taxer les entreprises plutôt que les particuliers – même si, bien sûr, une entreprise ne paie pas plus l'impôt sur les sociétés que votre téléviseur ne paie la redevance audiovisuelle. Toutes les taxes sont, d'une façon ou d’une autre, les impôts des particuliers.
Voyez ce que notre "influence" en Europe vaut vraiment. Si nous avions simplement poursuivi le but d’une information échangée mondialement au G8 et au G20, ça nous aurait peut-être mené à quelque chose. Mais, parce que nous sommes dans l'Union européenne, l'idée est devenue irrémédiablement empêtrée dans la volonté de la Commission européenne d’un afflux de revenus indépendants.
Levez la main ceux qui pensent que les impôts seront harmonisés vers le bas. Il n'est pas étonnant que – malgré les protestations des eurocrates déguisés en "hommes d'affaires" – des industriels et des financiers britanniques regardent de plus en plus au-delà de l’UE défaillante.
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Sur le web.
Traduction : Laurett pour Contrepoints.