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Découverte du vendredi: Only God Forgives

Publié le 24 mai 2013 par Marc @EnviedeSortie

Découverte du vendredi: Only God Forgives

Le duo déjà à l’oeuvre dans Drive nous revient dans son nouveau film. Et si l’équipe délaisse les rues de Los Angeles pour la Thaïlande, il n’en n’oublie pas pour autant sa marque de fabrique, entre violence et drame familial.

Et Dieu reconnaîtra les siens…

Deux frères tiennent un club de boxe thaï à Bangkok, de la poudre aux yeux pour camoufler leur trafic de drogue. Le frère ainé à ses pulsions et ses démons. Mais sa rencontre avec le commissaire local signera sa fin en lettre de sang.

Et si Julian (Ryan Gosling) semble saisir la morbide justice qui régit ces lieux, sa mère fraichement débarquée des États-Unis n’entend pas laisser la mort de son fils impunie. Tous les personnages sont réunis, la vengeance et son cercle vicieux s’unissent une fois de plus pour un balai mortel.

À l’instar de son personnage dans Drive, Ryan Gosling incarne un jeune homme mutique et solitaire. Avec le geste comme seule parole, le moindre mouvement devient un symbole à décrypter pour se figurer la psychologie du personnage. Pour le moins torturé entre la fidélité qu’il voue à sa famille et la conscience que celle-ci l’utilise plus qu’elle ne l’aime. Julian est un portrait tel que les affectionne Nicolas Winding Refn. Sans fioriture, sans émotion forcée sur les traits, une image presque figée qui renvoie une fois encore à une approche purement comportementaliste. Un procédé déjà utilisait dans le Guerrier silencieux.

Le commissaire, lui aussi peu bavard, est un personnage au code rigide, animé d’une froide justice qu’il dispense sans émotion. Entre eux, Kristin Scott Thomas incarne avec aisance une mère aux relations ambiguës. Manipulatrice, possessive et tout à la fois furie, qui pousse son fils à la violence. Autres personnages phare et haut en couleur de ce Only God forgives, la violence s’invite dans une mise en scène qui la met à l’honneur. Du couloir éclairé au néon rouge à la danse du sabre qui déversera son lot d’hémoglobine, l’esthétique participe à ce bal macabre.

En définitive, il est dur de ce faire un avis tranché sur Only God Forgives, le film réserve de bonnes surprises, mais il faut le reconnaître, a un véritable air de déjà vu…


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