Midnight (Season Finale) // 2 700 000 tlsp.
Par Ronan.
Ce qui devait arriver arriva... Tous les micro-évènements mis en place, depuis deux ou trois épisodes (avec plus ou moins de bonheur, surtout moins que plus) ont porté leur fruit. Ils ont permis d'amorcer la bombe cérébrale de Norman et de la faire exploser. Bon, ok, c'est plutôt une bombe à retardement car, une fois de plus, tout se joue dans les dernières minutes de ce final. Mais c'était bon ! Et surtout, on a hâte de voir la saison 2.
Revenons dans un premier temps au cas "Abernathy" : j'avais prévu que ce monsieur patibulaire finirait avec une balle entre les deux yeux et je vous laisse donc la surprise du sort qui lui est réservé. Sa storyline nous a permis d'en apprendre un peu plus sur le sherif Romero, mais les scénaristes ont bien pris soin de nous embrouiller toujours et encore concernant ce personnage. Bon ou méchant ? On ne le sait toujours pas. En tout cas, il n'est pas totalement clean et ses méthodes sont un chouilla expéditives ! Ce fut l'occasion également de faire connaissance avec la sœur de ce cher Keith Summers : une pauvre femme, sans le sou, que j'espère revoir durant la saison 2 car sa détresse était très touchante. Elle a surement beaucoup de choses à nous apprendre.
Norma, évidemment, durant tout l'épisode, a fait caca dans sa culotte tant elle avait la trouille de son maitre chanteur. Pour décompresser, elle a senti le besoin de se confier à son psy (avec un taux de réussite assez faible), à Dylan (le rapprochement entre les deux est de plus en plus perceptible) et à Norman. Si, avec son fils chéri, elle parvient à se lâcher et à se soulager, elle n'a visiblement pas penser une seule seconde que Norman n'avait pas les épaules assez solides pour recevoir ses confidences. De fait, si Norma s'extirpe de son marasme psychologique, Norman, lui, s'enfonce inexorablement dans le sien. Un seul point m'a gêné dans tout cela : les scénaristes nous laissent penser que Norman est dérangé parce que sa mère est dérangée parce qu'elle-même avait un frère dérangé etc etc etc. Cet aspect "déséquilibre familial en cascade" me gave sensiblement car il signifie que, obligatoirement, un traumatisme est le résultat d'un traumatisme plus ancien : c'est un schéma un peu trop simpliste à mon goût.. Il n'en reste pas moins que le frère de Norma est attendue avec impatience en saison 2. Les scénaristes n'ont pas dévoilé son passé pour du beurre, non ?
Avant d'entamer la partie "Norman" de cette review, il faut tout de même signaler une fois de plus que la qualité première de Bates Motel résulte des relations "intimes" entre les personnages, de l'attachement qu'on leur porte, de l'émotion qu'ils suscitent chez nous. Qu'ils soient schizo, déséquilibré, malade, petit truand de pacotille, tous parviennent à nous toucher. Et les acteurs n'y sont pas pour rien. Tous, sans exception (sauf Nicola Peltz - alias Bradley - éventuellement), sont excellents. Mention spéciale à Vera Farmiga que le cinéma n'a pas su exploiter correctement (je conseille cependant aux lecteurs de ce blog de mater le film Esther dans lequel elle a un des rôles principaux). A l'avenir, espérons que les différentes storylines seront se tendre plus encore entre les différents protagonistes de la série : il y a là-dedans assez de matière, de tension, de mensonges pour ne pas trop utiliser de grosses intrigues secondaires.
Bref, parlons maintenant de Norman. Depuis quelques épisodes, il se prend quelques perturbations en pleine tronche. Son chien meurt. Paf, ça le perturbe. Il devient fana de taxidermie. Paf, ça joue pas en faveur de son équilibre précaire. Son enseignante s'attache à lui. Bzzzz, un neurone grille. Il réalise que Bradley et Dylan se rapprochent. Biiiiiiiippp, son cerveau chauffe. Sa mère le surprotège et lui confie des horreurs. Pimpon pimpon, ça brûle. Rajoutez à cela un accrochage avec Emma (personnage hyper attendrissant, actrice au top !) et une bagarre avec le petit ami de Bradley et là, vous obtenez une belle bouffée schizophrénique de la part de Norman. Et quand il pète un cable, Norman tue...
// Bilan // Bates Motel conclue sa première saison avec brio, sans pour autant égaler la qualité de l'épisode 6. Mais des bases prometteuses sont jetées pour la saison 2 : les scénaristes ont avancés de nouveaux pions, cités de nouveaux personnages (le frère de Norma, le petit ami de l'enseignante), mis en place une situation dramatique forte. Tout semble réuni pour que Bates Motel poursuive sa jolie trajectoire. Même si on est jamais à l'abri d'une sortie de route, vivement la saison 2 ! A l'année prochaine...
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