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À 18 ans elle invente la technologie de demain

Publié le 27 mai 2013 par Copeau @Contrepoints

Si les jeunes américains innovent et créent plus que les Français, c'est aussi parce que l'on décourage les talents en France.

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

À 18 ans elle invente la technologie de demain
Génération après génération, les USA nous offre le spectacle de ces jeunes génies qui inventent, font avancer la technologie mais, surtout, sont reconnus et gratifiés non par des impôts ou des taxes mais par des aides financières et des soutiens économiques.

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La galère du téléphone déchargé en milieu de journée ne sera-t-elle prochainement plus qu’un mauvais souvenir ? C’est l’espoir que suscite l’invention d’Eesha Khare, une lycéenne californienne de 18 ans, qui a reçu le 17 mai un des trois premiers prix de l’Intel International Science and Engineering Fair (ISEF), devançant les 1.600 autres finalistes de 70 pays.

Eesha Khare a créé un petit appareil, appelé Supercapacitor, qui fixé dans une batterie de téléphone portable doit permettre de la recharger en 20 à 30 secondes. En prime, il résiste selon elle à 10.000 recharges, là où les batteries sur le marché faiblissent après dix fois moins. Elle l’a testé en allumant une lampe LED, ses travaux étant menés avec le matériel de l’université de Californie Santa Cruz.

Un condensateur révolutionnaire

« Mon projet a été de développer un nouveau condensateur, qui à la base est un appareil de stockage de l’énergie qui peut contenir beaucoup d’énergie dans un petit volume » a-t-elle expliqué à CBS San Francisco. Férue de chimie, Eesha Khare a conçu et fabriqué une électrode à capacité et conductivité améliorées. Le résumé technique de son invention est en ligne ici (PDF).

Son invention semble prometteuse, car elle pourrait être utilisée pour tout appareil à batterie, comme les tablettes, appareils photo, etc., et même pour des voitures électriques, selon elle. « Je mettrai le feu au monde », s’est exclamé la lauréate; de fait, si son appareil franchit le cap du développement et de la mise sur le marché, ce sera effectivement une révolution.

Pour l’heure, les 50.000 dollars de son prix permettront à la jeune fille de Saratoga de payer sa première année d’études à Harvard à l’automne prochain. CBS San Francisco précise que cette scientifique en herbe a aussi suscité l’intérêt de Google (dont on connaît les grandes ambitions dans le domaine de la mobilité).

Les jeunes Français sont-ils si bêtes ou le système éducatif français est-il si obsolète que rien ne puisse venir de nos « jeune génération » à part des pavés dans les vitrines et des agressions de touristes ? Je pense plutôt que rien n’est fait en France pour valoriser ceux qui ont la volonté de réussir. Au contraire, au nom de l’égalité, promue valeur absolue, il faut aligner tout le monde sur le moins disant. Pas de discrimination, plus de récompense, plus de mérite, même républicain. Les élèves ne sont plus classés, les notes ne sont plus communiquées à haute voix dans les classes, on parle même de supprimer les notes. Tout le système scolaire français, quelle que soit la valeur de certains professeurs, est fait pour ne pas inciter les élèves à l’effort, au dépassement d’eux-mêmes, à se distinguer par la réussite. Pire, on punit un élève qui cherche à faire mieux ou plus que les autres. Le résultat ? La majorité des élèves de troisième interrogés espèrent être un jour fonctionnaire. La belle ambition ! Pendant ce temps-là des gamines de 18 ans déposent aux USA les brevets de demain !

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