Un dirigeant du groupe Areva a qualifié, jeudi 23 mai à Helsinki, la construction du réacteur nucléaire EPR en Finlande de projet « le plus difficile du groupe« .
Philippe Knoche, directeur général délégué du groupe, venu signer des contrats de coopération avec une vingtaine de sociétés finlandaises, a indiqué que ce projet reste « extrêmement difficile« . Malgré tout, M. Knoche reste confiant sur l’avancement des travaux.
Selon lui, « les montages sont en voie de finition dans les mois qui viennent. La centrale vue de dehors est maintenant quasiment achevée ».
Il reste que la date de mise en service est toujours un sujet de désaccord entre le groupe français et le commanditaire finlandais (l’électricien TVO) : elle est annoncée en 2014 par Areva et en 2016 par son client.
« Nous sommes concentrés sur la partie construction. La date de mise en service, que ce soit à Taichan (Chine), à Flamanville ou en Finlande, dépend de l’opérateur » a précisé M. Knoche.
Il est reproché à Areva et Siemens d’annoncer des délais irréalistes compte tenu de la difficulté du chantier, alors que TVO est blâmé pour la lenteur des processus de validation des documents techniques.
Depuis 2008, un contentieux est en cours auprès du tribunal arbitral de la Chambre de Commerce Internationale. TVO réclame des dédommagements à hauteur de 1,8 milliard d’euros, tandis qu’Areva et Siemens en demande 1,9 milliard d’euros.