Harkis, un sentiment de trop plein !
M. Hollande, M. Le Foll et M. Arif de la promesse à l’amnésie !
François Hollande a t-il enterré sa promesse en s’engageant à inscrire dans un texte de loi la reconnaissance de l’abandon des harkis par la France ?
Aujourd’hui, des associations de harkis confrontées à un ministère des Anciens Combattants qui fait la sourde, appel à réagir pour rappeler au bon souvenir du chef de l'Etat de tenir son engagement du 5 avril 2012.
Lorsque les destins de la France et de l'Algérie se sont séparés, les harkis qui ont servi jusqu'au bout sous le drapeau l'ont payé de la mort ou de l'exil. La France, il y a 51 ans, comme elle l'avait déjà fait ailleurs, a froidement abandonné ses harkis, qui étaient aussi ses ressortissants, à un sort effroyable. Il y a là une tache indélébile de l’histoire de France.
Comme vous le savez, des dizaines de milliers de familles ont pu échapper au massacre et gagner la métropole, le plus souvent par l'initiative individuelle ou bien de quelques officiers ou sous officiers courageux qui ont osé désobéir aux consignes déshonorantes données par le gouvernement d'alors.
Aujourd’hui, les harkis n'ont trouvé dans la France qu'une matrice qui les a oubliés, humiliés, abandonnés et parqués dans des camps insalubres.
Jusqu’à 2001, pas un mot, pas un geste officiel ne sont venus honorer le sacrifice des harkis. Aucun gouvernement n'a jamais pris les mesures justes et efficaces qui s'imposaient en faveur de harkis et de leurs familles.
Pourquoi a-t-on laissé les harkis dans un abandon matériel, financière et moral qui a fait d’eux des atypiques de la société.
C’est aussi, de rappeler lors de retrait des forces françaises en Afghanistan, en Irak, au Mali et ailleurs, il se posera toujours la question de l’avenir des traducteurs, des militaires qui ont travaillé avec la France. Le sort de ces hommes, qui ont pris part aux opérations françaises en payant parfois le prix du sang ont à craindre que leur vie soit menacée.
Nous disons notre solidarité avec tous ceux et celles qui contribuent à honorer notre combat pour la justice et pour la dignité.
Nous attendons du gouvernement actuel qu'il prenne enfin les vraies mesures qui permettront à la communauté harkie, partie intégrante de la communauté nationale, de s'y intégrer socialement et administrativement à travers la représentativité.
Il s'agit de l'égalité théorique des droits, la parité réelle des chances.