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Faire et défaire, c'est toujours travailler

Publié le 21 avril 2008 par Peaudeb

Dans les années 80, ma secrétaire est arrivée un jour en pleurs dans mon bureau parce que je lui avais demandé de corriger une faute de frappe: Pour elle, faute de word, et de sa magie, c'était tout à retaper! "Faire et défaire c'est toujours travailler" avait-elle murmuré en reniflant, tout en passant la porte, sa manière à elle de signaler au jeune ingénieur que j'étais que je devais bien corriger du premier coup, faute de quoi mon inadvertance était un poids pour les autres.

Aujourd'hui, on tape on corrige, on chamboule, on copie-colle, on tape à la va vite des mails, on massacre de français par SMS...

De fil en aiguille, on rédige à peu près les contrats notariés (ça commence à se dire que fait le Conseil Supérieur des Notaires), les cahiers des charges techniques, les ordres de mission, les contrats de travail...

Ne protestez pas, nous sommes tous en faute! Alors on refait.. environ 100% des actes du quotidien.. Double charge pour chaque maillon.

Ca va être difficile de rebrancher le cerveau pour faire juste la première fois et économiser nos forces façon développement durable, économie d'énergie et décollage du PIB.

Voilà, pour moi le rapport ATTALI, il aurait tenu en une seule injonction....

Ah si la seconde recommandation: fermer toutes les écoles de commerce et de marketing qui permettent de faire prendre les vessies du fournisseur  pour des lanternes de clients! Et de généraliser la notion de "marge arrière" ou comment faire payer le client inattentif, pressé, réfractaire à la lecture des petites lignes,  façon "Pas vu Pas pris". Comme dirait monsieur Orange pris la main dans le sac de prolonger indument un contrat "cette facture intègrera le remboursement des abonnements payés par avance"


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