Depuis quelques jours nous assistons à une récupération politique de très mauvais goût. Tout à commencer avec la visite de P. Cohen notre bon maire auprès des salariés de Privat. Un geste qui en vaut bien d’autres (à commencer par la visite de F. Hollande à Florange) ; c'est-à-dire pas grand-chose si l’on a rien à proposer.
Naturellement la droite ne pouvait pas en rester là ; ainsi Moudenc a pris le relais auprès des collaborateurs (j’imagine les propos plaintifs sur la politique menée aujourd’hui par la gauche).
Mieux encore il semblerait que la droite et la gauche réunies à l’assemblée municipale est officiellement portée un « soutient » aux salariés. Bravo ! Malheureusement nous ne sommes pas chez SANOFI et les moyens de pression vis-à-vis d’un fond étranger sont faibles. Nous ne verrons pas A. Montebourg se déplacer…et c’est peut être pas plus mal.
Moudenc et ses soutiens appuient une pétition adressée à F. Hollande ; juste une manière ambiguë de gratter la plaie car nous savons tous la portée de ce type de manifestation silencieuse surtout lorsqu’elle se trompe de cible.
Il n’en va visiblement pas de même d’Y. Benayoun-Nakache qui visiblement voudrait prendre l’initiative d’une souscription publique afin de permettre au personnel de reprendre directement l’activité sous la forme d’une coopérative ; une première idée qui s’éloigne singulièrement des propos classiques du YAQUA-FAUTCON. Je lui réponds directement et solennellement : chiche ! Je suis personnellement prêt à doubler la somme que cette adjointe d’opposition met, en son nom personnel, sur la table. Qui me suit ?
Mais au-delà de cette générosité il faut voir les réalités économiques en face ; cet établissement n’est plus viable en l’état. Même avec la constitution d’une coopérative, l’abondement partiel des salaires ou des indemnités des intéressés au capital fondra comme neige au soleil si des mesures d’une autre ampleur ne sont pas menées.
Ce qui « plombe » ces librairies (et qui fait la force du géant AMAZON) c’est la valeur des murs. Comme chez Castela nous assistons à une réévaluation locative qui éloigne chaque année un peu plus ces entreprises de la rentabilité. C’est ici que doit intervenir d'une part l’innovation et d'autre part le soutient de la ville.
D’une part avec la mise en gratuité d’un minimum de 2 locaux professionnels sur notre cité. L’un situé sur le cœur urbain et permettant aux conseillés de faire leurs métiers d’aide et de mise à disposition (150 m2 suffisent) et d’autre part un local de très grande capacité en zone industrielle pour approvisionner, stocker et surtout distribuer par porteurs directement les commandes des toulousains.
Ce billet s’adresse donc aux salariés prêts à faire évoluer le modèle économique (il faut du courage) mais aussi à Pierre COHEN et Benoit HAMON (son ami en charge de l’économie solidaire) qui sont à même de réfléchir à l’accompagnement et à la mise en œuvre du financement des surfaces nécessaires à la reprise par les coopérants.
A mes yeux il ne s'agit pas de "sauver des emplois" mais plus exactement de rechercher un mode de distribution favorisant un réel développement des services et des emplois.
Etude de cas e-commerce : décryptage du modèle Amazon
Le secret d'Amazon est bien caché au fond de son modèle économique. En plus des remarquables fonctionnalités et des prix bas qui font du site un leader e-commerce, il réside un moyen d'augment...
http://www.laurentbourrelly.com/blog/698.php
Pour aller plus loin ... un billet d'un spécialiste sur le modèle économique AMAZON