The Haves and the Have Nots // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Tyler Perry est de retour. Mais je pense que personne ne s'en réjouit. Tout cela pour nous offrir un soap dans la plus grande tradition du terme. The Haves and the Have
Nots ressemble à une vraie telenovela afro-américaine avec un arrière goût de Downton Abbey. Et puis il ne fallait pas attendre grand chose de la part d'une série avec
parmi les acteurs John Schneider (90210, Smallville). Ce dernier étant abonné aux prestations peu reluisantes depuis qu'il a quitté la série de
super-héros de The CW. Avant de voir ce premier épisode, je voulais connaitre l'avis des téléspectateurs et je n'ai malheureusement pas trouvé grand chose. Peut être car
justement tout le monde se moque de la nouvelle série de Tyler Perry diffusée sur OWN (Oprah Winfrey Network). Voilà donc un premier épisode
particulièrement pompeux, beaucoup trop convenu et déjà vu. Mais le pire reste la musique d'ambiance qui est beaucoup trop présente à mon goût. Si seulement la série ne ressemblait pas à une
vieillerie trouvée dans un grenier poussiéreux, cela aurait certainement pu être jouissif.
De l'extérieur, la vie des Cryer est des plus enviables. Riches et puissants, ils vivent dans un somptueux manoir à Savannah, en Géorgie. En y regardant de plus près, les choses ne sont pas
aussi idylliques. Le patriarche mène une double vie et fricote avec des escort-girls. Son épouse est prête à tout pour protéger les siens. Le fils fait régulièrement des séjours en
désintoxication. Quant à la la fille, elle s'efforce tant bien que mal de faire la fierté de ses parents. De son côté, Hanna Young, leur employée de maison, n'a pas d'argent, mais tient beaucoup
à ses valeurs. Très attachée à la religion, elle prie pour sa famille. Sous une apparence tranquille, elle cache un terrible secret : une fille opportuniste, capable du pire pour obtenir ce
qu'elle veut. Et ce qu'elle désire, c'est détruire les Cryer.
En
effet, car derrière toutes ces intrigues convenues (l'escort girl qui se trouve être amie avec la fille de l'homme marié avec qui elle batifolle, le fils et ses problèmes d'alcool, la nouvelle
servante et ses secrets, ...) il y aurait pu y avoir quelque chose de réellement plaisant à suivre. Sans pour autant que cela ne devienne bon, j'avais surement envie de quelque chose d'un peu
plus palpitant et qui ressemble beaucoup moins au grenier de ma grand mère. Car c'est le problème. Je ne connais pas le public de OWN, mais je suppose qu'il s'agit de femmes d'un
certain âge qui n'ont pas grand chose à faire le soir si ce n'est se plonger dans un nouvel épisode d'un soap qui leurs rappellera les telenovela d'Univision et cie. Du coup, la famille Cryer
peine à devenir intéressante. Mis à part les problèmes d'alcool du fils, Wyatt, et son humour assez agréable, le reste manque d'envergure. On sent que Tyler Perry n'est pas un
scénariste chevronné. Il organise l'ensemble de façon très alambiquée et passe même souvent du coq à l'âne. Pour nous dégôter un tel truc, il ne fallait pas chercher bien loin pourtant.
Du coup, Jim Cryer et son histoire de prostituée avec Candace était un tantinet pompeuse. Comme si la série ne savait pas quoi raconter autour de cet homme. Alors certes, nous sommes dans un soap
et dans ce genre de séries, le mari est souvent sujet à des histoires de coucheries, mais franchement cela aurait pu être fait de façon plus subtile. Le meilleur moment de l'épisode (dans le sens
le plus drôle tant c'est ridicule) c'est quand Katheryn demande à son fils et à Jeffrey s'ils vont bien. Il y a des silences et des moments de pauses terribles qui m'ont donné envie de me pisser
dessus tant le moment était drôle. Je me demande s'ils font exprès que cela soit drôle comme cela. Mais bon, nous sommes face à une série qui manque d'envergure alors elle tente de se rattraper
sur la forme. Et le fait que cela soit drôle prouve aussi que nous sommes dans un soap ultra classique et conventionnel. Sauf que voilà, c'est un soap de primetime ici, non pas un soap de l'après
midi. On était donc en droit de demander un peu plus vous ne pensez pas ?
Derrière le manque certains de moyens, il y a Tyler Perry. Tyler Perry à qui l'on doit tout un tas de comédies infectes (House of Payne,
Meet the Browns, ...) aussi bien en télévision qu'au cinéma (Madea's) aurait pu toucher ma corde sensible avec un tel projet. Je suis friand des soaps et j'ai
même déjà suivi une telenovela pour tout vous dire (mexicaine, du doux nom de Rubi). Il y a des feuilletons que l'on peut suivre car ils deviennent rapidement addictif mais ce
n'est pas du tout le cas de The Haves and the Have Nots. Cette série manque donc de plus ou moins tout ce qu'il faut. Je suis certain cependant que le public cible de The
Haves and the Have Nots trouvera son compte. Les téléspectatrices de OWN seront contente de trouver des trucs dans la lignée de ce que la chaine peu offrir en temps
normal (tout en sachant qu'il s'agit de la première création originale de OWN). Je serais cependant curieux d'aller faire un tour voir le second épisode. Rien que pour suivre les
aventures de Wyatt. Car Aaron O'Connell reste un argument intéressant (bien que l'acteur n'était pas connu auparavant).
Note : 1/10. En bref, un soap comme on n'en fait plu. Kitch, drôle par omission et conventionnel, le tout séduira les fans de soaps de l'après midi type Feux de l'Amour, pour le
reste passez votre chemin il n'y a rien à voir.