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À la Merveille

Par Wolvy128 @Wolvy128

1-étoile

Affiche to the wonder
Sortie belge tardive oblige, ce n’est que tout récemment que j’ai eu l’occasion de voir À la Merveille (To the Wonder en VO), le sixième film de Terrence Malick avec Ben Affleck (Neil), Olga Kurylenko (Marina) et Rachel McAdams (Jane) dans les rôles principaux. L’histoire s’intéresse plus particulièrement à Neil et Marina. Même s’ils se sont connus sur le tard, Neil est certain d’avoir trouvé en Marina la femme de sa vie. Belle, pleine d’humour, originaire d’Ukraine, elle est divorcée et mère d’une fillette de 10 ans, Tatiana. Désormais, le couple est installé dans l’Oklahoma. Mais plus le temps passe, plus Marina se sent comme prise au piège. Au point finalement de décider de retourner en France avec sa fille. Neil se console alors avec Jane, une ancienne amie à laquelle il s’attache de plus en plus. Néanmoins, lorsqu’il apprend que rien ne va plus pour Marina, il se retrouve écartelé entre les deux femmes de sa vie.

Malgré sa consécration à Cannes en 2011, j’avais en ce qui me concerne été très déçu par le précédent film du réalisateur, The Tree of Life, qui m’avait profondément ennuyé du début à la fin. J’étais donc relativement curieux de découvrir son nouveau long-métrage pour voir si j’y serais plus sensible. Mais malheureusement, le constat est finalement assez similaire puisque À la Merveille souffre de quasiment tous les mêmes défauts. A savoir un scénario presque inexistant, une construction de récit inutilement déstructurée et des personnages peu intéressants qui passent leur temps à chuchoter, quand ils ne sont pas tout simplement mutiques. Mais le plus pénible de tous est assurément le côté extrêmement contemplatif qui se dégage du film. En effet, Malick ne raconte rien, il ne fait que montrer. Et comme il montre tout le temps la même chose (personnages de dos, champs de blé, rayons de soleil…), cela finit forcément par agacer, et surtout par ennuyer. D’autant plus qu’il se sent encore obligé d’ajouter au récit une dimension religieuse superflue qui m’insupporte personnellement au plus haut point. Du coup, je dois dire que je me suis presque autant ennuyé que pour The Tree of Life, ce que je ne pensais pas possible au départ.

Photo to the wonder
Malgré tout, le réalisateur prouve par moments qu’il sait encore manier sa caméra en nous offrant quelques très beaux plans, toutefois trop rares que pour se laisser vraiment emporter. Et quand bien même le film serait irréprochable sur la forme, le fond manque tellement de consistance qu’il devient presque impossible d’y trouver de l’intérêt. Effectivement, les personnages sont tellement peu développés qu’on a du mal à s’y attacher et à comprendre véritablement ce qui les anime. Ils tournent complètement en rond, comme le film d’ailleurs. L’illustration parfaite étant sans doute le personnage interprété par Olga Kurylenko qui passe son temps à ne pas savoir ce qu’elle veut. Alors que celui joué par Ben Affleck a l’air complètement sans vie tout du long. Il ne renvoie rien et a l’air de s’emmerder autant que le spectateur. Quant à celui de Rachel McAdams, il s’inscrit dans la même veine que les deux autres mais en beaucoup plus furtif. Bref, tout cela pour dire en finalité que le récit est totalement creux et ne parvient jamais à captiver. Sans doute car une relation amoureuse n’a jamais ressemblé à ce que le réalisateur en montre. Qui plus est, il se dégage de l’œuvre un sentiment de répétition particulièrement gênant.

En conclusion, À la Merveille est donc un film extrêmement vide et répétitif sur le fond, et terriblement attendu sur la forme. Non seulement l’histoire ne passionne jamais mais la mise en scène semble parfois complètement déconnectée du sujet. Malick fait du Malick et ça en devient presque parodique. Bref, un film que je déconseille fortement, surtout si The Tree of Life vous avait déjà passablement ennuyé.



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