Roland Garros: Monfils croit de nouveau en lui

Q. Quels sont tes sentiments maintenant ? De retour sur Chatrier à Roland Garros, des grands matches devant un public français, comment on se sent ?
R. Les sensations sont super, vraiment. Je dois dire que c'est à chaque fois différent quand on joue bien ici, c'est quelque chose de vraiment épatant pour moi.

Q. La question que je me pose, c'est : quel est ton niveau de surprise, si tu es surpris par ton niveau de tennis, le niveau de tennis que tu as montré depuis 2 matchs ?
R. C'est difficile d'expliquer ce genre de choses. En fait, je crois fortement en moi et cela compte. Je n'abandonne jamais, je crois toujours que j'arrive à sortir le meilleur de moi-même tous les jours, mentalement j'essaie d'être costaud et de plus en plus costaud lorsque la situation devient difficile, et cela marche apparemment. C'est bien.

Q. En Australie, en début d'année, tu as eu de bons résultats, tu as bien joué et tu as dit que tu avais encore cet esprit de Grand Chelem. Là, t'es-tu dis que c'était peut-être le moment que ce moment était venu ?
R. Oui, je crois en effet que c'est en moi. À chaque fois qu'on se présente à un Grand Chelem, on se dit "je peux le faire, je peux y arriver". Pour l'instant, je peux vous dire que je vais faire match après match, pas à pas, mais au fond de moi, mon rêve c'est de gagner un Grand Chelem. Je sais que je peux y arriver, le prochain ou celui d'après, je ne sais pas. Je vais attendre que ce soit mon tour et puis je le ferai quand ce sera le moment.

Q. Durant le match, vous avez échangé plusieurs fois des sourires, vous avez aussi un peu discuté. C'est de l’intox, du bluff ou c'est aussi de la camaraderie tout simplement entre 2 joueurs ?
R. On est potes avec Ernests, on s'entend très bien. Il est revenu, il m'a parlé tout de suite, c'était marrant. Avec Ernests, on a une bonne relation, on s'entend bien et du coup, on sent qu'on fait un bon match. On peut être quand même relaxes.

Q. Tu as eu l'habitude de réaliser des bonnes performances ici. Tu compares la manière dont tu te sens à quelle année, ou le contexte de l'année écoulée fait que tu ne peux pas comparer ?
R. On ne peut pas comparer, c'est toujours un tournoi différent, chaque tournoi est différent, les conditions sont différentes. C'est un nouveau tournoi, différent parce qu’on est en 2013.

Q. Tu as encore puisé un peu aujourd'hui mais finalement, le plus dur n'était-il pas aujourd'hui ? Il y a eu un gros match, Berdych, on sait souvent que c'est le match d'après qui est plus compliqué, il est possible que tu récupères avec les jours qui viennent. Penses-tu qu'aujourd'hui c'était la bascule pour toi dans le tournoi ?
R. Non, tous les jours sont durs pour moi, il n'y a pas un match en particulier un jour. La fatigue, ça ne part pas du jour au lendemain. Le meilleur moyen pour récupérer, c'est de se reposer. Chose que je ne fais pas. J'essaie tout simplement de ne pas y penser.

Johnny Utah