En attente du printemps
L’horizon gonflé d’espoir s’incline
J’ai froid
Le ciel est bas
Le ciel est lourd.
Timbre sourd, une girouette grince
Car le vent balaye la campagne.
Frileuse, humide, elle effleure
Le clair-obscur du temps qui passe.
Les fenêtres s’éclairent
Dans le reflet du soir
Et je vois
Contre le petit mur de pierre
L’ombre de mes souvenances.
En habits noirs
Je marche sans bruit.
Près du cimetière
Au bord de la forêt
Silencieuse
Une femme me regarde.
Rien qu’un peu de vide
La nuit descend, emporte mes tourments
Alors qu’au loin disparaît
Derrière ce mur de pierres grises
Une larme de vie.