The Mule // De Gabriela Tagliavini. Avec Sharon Stone, Billy Zane et Rosemberg Salgado.
En regardant The Mule ou Border Run en VO, je m'attendais à tomber sur un film aussi sympathique que Les oubliées de Juarez (avec
Jennifer Lopez). Et je me suis complètement trompé. En plus de ressembler à une vieille femme du fin fond de la Russie, Sharon Stone a perdu tout talent
d'actrice dans ce gloubiboulga indigeste avec poutant un message clair et intéressant. Gabriela Tagliavini, que je ne connaissais pas avant de voir The Mule (il
faut dire qu'elle a réalisé bien des navets d'après IMDB), tente ici de nous parler de quelque chose qui existe. Surtout que The Mule est inspiré de faits réels.
Ecrit par deux scénaristes inconnus au bataillon, on ne peut pas dire qu'ils savent ce que c'est que d'écrire un film. Avec des dialogues peu subtiles, une intrigue aux twists téléphonés et à un
ensemble assez indigeste donne alors rapidement l'envie au spectateur de s'assoupir dans son canapé. Sharon Stone peine donc à trouver le ton juste pour un personnage qui avait
tout pour devenir intéressant.
Une reporter américaine part à la recherche de son frère disparu dans une histoire de trafic humain à la frontière mexicaine.
J'avais envie d'être touché par l'histoire de cette reporter. Et finalement, le film n'est jamais parvenu à faire ce qu'il aurait du être à mes yeux. J'en attendais peut être un peu trop. Sauf
qu'au fond, je n'en attendais pas beaucoup. L'ensemble peine alors à prendre forme. La mise en place de l'histoire est particulièrement pompeuse. La journaliste qui est perdue, qui tente de
trouver un moyen de sauver son frère comme elle le peut. Les protagonistes qu'elle rencontre tout au long du film sont tous des gros clichés pas très finaud. L'ensemble perd alors de son intérêt.
Rapidement, les personnages grotesques deviennent inintéressants, et le tout prend alors une forme encore plus alambiquée et ennuyeuse à la fois. Je ne demandais pas grand chose, juste d'être
diverti par une histoire qui puisse au moins être divertissante ou bien enrichissante sur le point de vue qu'elle apporte sur le trafic humain, sur les mules, ... Bénéficiant d'une réalisation
plutôt ratée, et d'une photographie assez laide, The Mule n'est pas le meilleur produit d'appel de Sharon Stone.
Je me demande comment personne a pu vouloir donner à Sharon Stone un rôle dans une petite série sur le câble, ou bien un rôle dans The Good Wife. Elle serait
parfaite dans cette série. Surtout qu'elle ne manque pas de piquant quand elle le veut bien (je me souviens de son apparition dans New York Unité Spéciale). A vouloir faire des
navets de seconde zone (et ses films à venir en sont encore bouffis) ne vont pas l'aider à revenir sur le devant de la scène. Elle pourrait payer ses factures avec autre chose que ce genre de
choses. Elle a du talent, et pour son âge encore des arguments visuels (je suis certain que la population masculine étant tombé sous le charme devant Basic Instinct retrouvera
par moment les courbes de la femme fatale). J'ai donc été au bout de cette heure et demie avec peine. Le film me faisait du pied pour que je lui dise au revoir et j'ai tenu. Je n'en suis même pas
fier tant le tout ressemble à une véritable horreur visuelle et orale. A quand un nouveau bon film sur les frontières américaines et mexicaines ? Faut-il attendre la série The
Bridge avec Diane Kruger ?
Note : 0/10. En bref, rien à sauver dans cette immonde merde.