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Voyage habité vers Mars : le danger des rayonnements

Par Memophis

La dose de radiation qu’un astronaute recevrait lors d’un aller-retour sur la planète Mars frise la limite vitale acceptable. Et sans compter l’exposition aux rayons cosmiques lors du séjour martien. 

 

Projet Mars AP/Inspiration Mars/Mikhail Metzel./ nouvel Observateur

Projet Mars AP/Inspiration Mars/Mikhail Metzel./ nouvel Observateur

RADIATIONS. La sonde Mars Science Laboratory a décollé vers la planète Mars en 2011 et s’est posée sur cette dernière en 2012, où elle a libéré le rover Curiosity qui explore en ce moment-même le sol et le sous-sol martien. À son bord, des chercheurs du Southwest Research Institute ont placé un détecteur de radiations, le RAD (Radiation Assessment Detector) qui a enregistré la quantité de rayons reçus durant le voyage. Un moyen d’estimer ce qu’affronteront les futurs occupants des missions habitées vers la planète rouge.

« Les données de notre étude sont différentes des autres menées jusqu'ici parce que le détecteur de rayons que nous avons utilisé était protégé  comme dans un vaisseau qui transporterait des hommes » explique Cary Zeitlin, principale auteure de l’étude. Le Mars Science Laboratory était effectivement entouré par un bouclier complexe bien plus important que celui de la mission Apollo. « Ce qui fait que notre mesure est la première de la sorte. »

Une grosse portion des radiations acceptables pour toute une vie

Durant la plus grande partie du trajet de 253 jours du MSL vers Mars, entre le 26 novembre 2011 et le 6 août 2012, le RAD a fait des mesures détaillées de l'environnement en rayonnement de particules énergétiques à l'intérieur du véhicule. En se fondant sur ces mesures et en projetant un voyage de 180 jours (durée estimée par la NASA pour un voyage sur Mars), les chercheurs  rapportent que la dose de rayonnement absorbée par un astronaute au cours d'un aller-retour sur Mars représenterait une grosse proportion de celle acceptable au cours de sa vie.

SÉJOUR. Mais ce n’est pas tout, car les astronautes auront également à séjourner sur Mars en attendant un créneau astronomique pour pouvoir repartir. Ils pourraient y rester jusqu’à 500 jours durant lesquels ils seront aussi exposés à des rayonnements. Ce que cette étude publiée dans la revue Science ne comptabilise pas, les chercheurs attendent les mesures de rayonnement reçus par Curiosity à la surface Mars. La dose reçue au cours d’une mission risque donc d’être bien plus importante.  

Les rayons cosmiques, des particules à haute énergie qui bombardent la Terre en permanence, proviennent de l'explosion d'étoiles en fin de vie (les supernovas). Les protons constituent jusqu'à 90% des rayons cosmiques qui frappent l'atmosphère terrestre et ont été découverts il y a un siècle par le physicien autrichien Victor Franz Hess. Ils provoquent une pluie constante de particules qui atteignent le sol et créent des radiations affectant les passagers des avions et surtout les astronautes, durant de longs séjours orbitaux comme dans la Station spatiale internationale (ISS).


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