Nestor a passé la nuit
Sous le noisetier fleuri
D’un brin d’herbe garnie
Sa bouche béate sourit
Il n’a rien vu, rien senti
Pas même sur ses abattis
Le léger souffle à l’agonie
D’une feuille défraîchie
Au frais printemps ci-git
Un pauvre hère transi
Ayant trouvé refuge ici
A défaut de chaud logis
La trêve hivernale finie
Et quand le froid persiste
Où nichent les démunis
Si ce n’est au paradis.