Un Prince (presque) Charmant // De Philippe Lellouche. Avec Vincent Perez, Vahina Giocante et Jacques Weber.
Dans la famille Lellouche je demande le frère. Réalisateur, Philippe Lellouche tient réellement de sa famille en termes de mauvaises idées sur grand écran. Je ne
suis pas un grand fan de Vincent Perez non plus, surtout qu'il est du genre à faire des choix cinématographiques très douteux depuis des années maintenant mais j'avais envie de
voir ce qu'il pouvait donner dans une comédie romantique. De même qu'avec Vahina Giocante que je n'ai pas vu suffisamment pour me faire une idée de l'étendu de son talent. Du
coup, je partais presque confiant en lançant Un Prince Presque Charmant, malgré le fait que je n'attendais pas grand chose non plus dans le sens où la comédie romantique convenue
sentait à des kilomètres. Mais voilà, j'avais envie de m'amuser aussi avec les personnages, de festoyer un petit peu autour d'une belle rencontre dans une voiture électrique, ou encore des
retrouvailles à la fin. Sauf que le côté très prévisible de la manière dont toutes les choses s'organisent transforme une idée sympathique en quelque chose d'industriel.
Jean-Marc, quadra carriériste et pressé ne cherchant qu’à satisfaire ses intérêts personnels, va croiser malgré lui la route de Marie. Tout oppose cet homme d’affaire et cette jeune femme
éprise de liberté et de justice. Ces deux là n’auraient jamais dû se rencontrer et pourtant la vie en a voulu autrement.
Car oui, l'idée de base de Un Prince Presque Charmant était son postulat de départ : le prince charmant n'existe pas. D'un côté Marie n'y croit pas, et au fond elle veut rester
libre dans sa vie. Alors que pendant ce temps Jean Marc a une vie qu'il ne maitrise plus et s'enfonce petit à petit dans une solitude particulièrement ennuyeuse pour lui. La rencontre était
agréable quoi qu'un peu convenue elle aussi, et surtout trop logique. Mais rapidement, Un Prince Presque Charmant aurait pu prendre un virage et amorcer un développement de
chacun des personnages de façon à ce que l'on ne s'ennui pas trop. Sauf que voilà, tout est trop lisse et plat. On s'ennui tout simplement. J'ai parfois eu l'impression de voir le genre de
comédies que l'on pourrait trouver sur M6 (cela fait longtemps qu'ils n'ont pas fait de comédies avec un peu de romance dedans mais c'est typiquement leur style). Je dois être
bête des fois, car j'avais pourtant vu que Un Prince Presque Charmant était produit par la société de Luc Besson (et forcément, ce n'est pas du tout un gage de
qualité).
Mais non, j'ai foncé la tête baissée car au fond j'avais envie de découvrir un film drôle et agréable. Je ne demandais pas la comédie romantique de l'année mais juste d'être un peu surpris par
quelque chose qui aurait très bien pu fondre en belle histoire. Du coup, arrivé à la fin, je n'ai pas été touché. Tout était beaucoup trop lisse. Et ce n'est pas tant la faute du casting qui
tente de sauver le film du mieux qu'il peut. Vincent Perez dont le dernier rôle remonte à la série Paris Enquêtes Criminelles dans ma tête reste égal à lui même
et même un sympathique petit fanfaron. Vahina Giocante pendant ce temps nous amuse de ses courbes avec un personnage libre comme le vent qui en veut pas se prendre la tête. Tout
était pourtant si simple et le film n'exploite pas une once de cette simplicité pour tomber dans une histoire cousue de fil blanc, sans originalité et surtout sans répliques savoureuses. Car les
répliques auraient pu sauver le tout. Ou même une réflexion plus poussée sur le prince charmant.
Note : 2/10. En bref, malgré la bonne volonté de certains, Un Prince Presque Charmant est aussi plat qu'une feuille de papier. Dommage.