Devenir "traqueur de pirates", ça vous tente ?

La MPAA, ça vous dit quelque chose ?
"La Motion Picture Association of America (MPAA) est une association interprofessionnelle qui défend les intérêts de l'industrie cinématographique américaine sur le territoire des États-Unis" dixit Wikipedia.
Pour aller vite, imaginez un immense lobby du cinéma, auquel sont affiliés les principaux studios d'Hollywood.
Et qui fait des procès à tour de bras contre les sites spécialisés dans le P2P, l'échange de fichiers Torrent, etc.
Le magazine Wired a enquêté sur les pratiques de cette vertueuse association, qui n'aurait pas hésité à faire appel à un hacker pour pirater les sites en question...
A 15 000 $ l'intrusion et le vol de données nominatives, ça met du beurre dans les épinards (mais ça risque de leur donner un gout amer)...
Mais si vous n'êtes pas assez doué (ou pas assez dénué de morale) pour devenir hacker pour Hollywood, vous pouvez toujours en devenir le "Traqueur de pirates"... En me baladant sur le site de la MPPA, je tombe sur deux offres d'emploi assez étranges consistant à :

• Explorer le paysage global de la distribution légale et illégale du cinéma et de la télévision sur Internet (exploring the global landscape of both pirate and legitimate movie and television distribution via the Internet) ;
  
• Pister les profits du piratage à travers les réseaux criminels organisés (tracing the profits of piracy through organized criminal networks) et modéliser le marché et identifier les éléments moteurs du piratage et du marché noir sur des segments du marché international (market modeling and identification of key drivers of piracy and the black market in selected international commercial market).
  Ce dernier poste est réservé aux stagiaires de licence ou maîtrise (pour mes étudiants en DLST : si vous cherchez un stage à l'international, à bon entendeur...)
  

Imaginerait-on la SACEM faire la même chose en France ?
J'en discutais ce matin avec ma collègue du site www.christian-vander-jazz.com.... Lorsque l'on connait les difficultés des labels indépendants comme Seventh Records pour continuer à proposer cette musique, lorsque l'on connait la difficulté des artistes et de leurs équipes à vivre de leur art, comment ne pas se révolter en voyant à quel point le piratage des albums de Christian Vander est répandu sur internet ?...
Que faire ?
Sévir en luttant contre chaque pirate, individuellement ? Miser sur le long terme, en appelant les passionnés à leurs responsabilités vis-à-vis des artistes ?
Si quelqu'un a une réponse, je suis preneur...
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