En publiant ses recommandations pour la France, la Commission européenne s'arroge une nouvelle fois le droit de dicter sa politique à la France. Le voile est levé sur les contreparties austéritaires du soi-disant "sursis" accordé à notre pays pour réduire les déficits et la dette.
Nouvelle réforme des retraites et de l'assurance chômage, attaques contre le SMIC, déremboursement de médicaments, déréglementation des prix du gaz et de l'électricité, privatisation du rail, augmentation de la TVA, réduction du service public dans les collectivités… Ce sera le programme du gouvernement s'il choisit de s' y plier.
François Hollande dit que la Commission européenne n'a pas à dicter au gouvernement la politique à mener. Nous sommes d'accord. Mais alors il faut être conséquent et traduire ces paroles en actes en refusant clairement la mise en oeuvre de cette bombe sociale.
Le problème est le même dans toute l'Europe. J' ai rencontré ce matin à Madrid, avec les dirigeants d'Izquierda Unida et Alexis Tsipras de Syriza, les secrétaires généraux des deux syndicats espagnols (CC.OO et Ugt) dont l'un des deux est Président de la CES. Tous disent qu'il faut en finir avec l'austérité et la Troïka.
Un acte de résistance de la France serait un espoir pour tous les peuples européens.