7, Rue du Sablon - Bruxelles
Attention, il faut le mériter car bien que central, le bar est plutôt caché, au fond d’une porte cochère. On descend l’escalier et on rejoint les caves de l’ancienne Nonciature, briques et compagnie, ambiance intimiste à la clé. Si l’on ne vous en a pas parlé avant, il est possible que vous passiez à côté mais ça serait vraiment dommage.
Aux manettes, vous allez rencontrer Mathieu Chaumont, jeune et charmant mixologue. La carte est courte mais bien sentie et change régulièrement – bonne excuse pour y retourner bientôt.
A peine le menu entre les mains, nous avons entamé les négociations pour pouvoir goûter le plus de breuvages possibles. Dis Monsieur G, si je prends ça, et que tu commandes ça, on se fait goûter ? Et ensuite on peut découvrir ceci puis cela ?
Nous débutons avec un Herbsaint (Whiskey japonais, Maraschino, et Herbsaint, une liqueur anisée de la Nouvelle Orléans) ainsi qu’un Corpse Reviver 47 (Lillet Blanc, Monkey 47 Dry Gin, Jus de citron).
Ce qui est agréable et qui me fait me rendre compte que je suis en face de très bons cocktails, ça n’est pas seulement la haute qualité des alcools proposés mais également la subtilité avec laquelle ils sont assemblés, l’impression de boire quelque chose d’harmonieux.
Aucun ingrédient ne l’emporte sur l’autre, ça n’est ni trop acide ni trop sucré, c’est simplement goûteux et gourmand, et croyez-moi, faisant régulièrement des cocktails à la maison, je peux vous confirmer que c’est le stade le plus difficile à atteindre.
La soirée se passant dans la bonne humeur et n’ayant pas encore pu déguster tout ce qui nous faisait de l’œil, nous nous sommes décidés à découvrir encore d’autres boissons.
Cela faisait plusieurs mois que je voulais goûter le mezcal, alcool à base d’agave mais aux savoureuses notes boisées. Je suis désormais une adepte convaincue. C’est donc fumé mais ça ne l’emporte pas sur le reste des ingrédients (en tout cas quand c’est bien dosé comme ici) et vraiment savoureux.
A côté, un Dry Martini pour faire dans les classiques dont on ne se lasse pas. Vermouth Dolin, London Dry Gin, Orange Bitter et petites olives taggiasches délicieuses.
Des cocktails de grande qualité que l’on déguste lentement, gorgée par gorgée pour bien profiter.
A notre époque, c’est tout de même très courageux d’oser se lancer pour proposer des boissons raffinées et parier sur l’intelligence de la clientèle qui préférera boire deux cocktails excellents plutôt que quatre caipirinhas médiocres dans de faux bars branchouilles.
Franchement, que peut-on avoir de pire que des cocktails trop sucrés, pleins de glace pilée qui fond comme neige au soleil, où l’on mélange tout : Caipirinha au rhum (argh, coup au cœur, non c’est de la cachaça brésilienne que l’on doit utiliser) et avec citron vert et menthe (argh bis repetita, mojito = menthe, caipirinha = citron vert, c’est l’un ou l’autre, faites votre choix).
Au moins, chez Hortense, on sait de quoi on parle et l’on fait les choses dans les règles de l’art ce qui est nettement plus appréciable.
Deux bonus à noter : Déjà, ça n’est pas snob pour un sou, c’est un beau lieu mais on peut s’y sentir à l’aise et détendu. Puis, la musique est vraiment tip top dans le genre post rock qui fait chavirer le cœur de Monsieur G. Ambiance US chaleureuse pour un lieu plein de charme, on y retournera très vite !
Hortense Spirits & Cocktails.
Retrouvez le blog de Fanny. Le Contacter la rédaction. Commenter .