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Restaurant Le Belmont

Publié le 03 juin 2013 par Fab @fabrice_gil

Après de longs mois de travaux, beaucoup de patience, de coup de marteaux, de coups de perceuses et de coups de pinceaux, les ouvriers sont enfin passés aux coups de balais. Ouvert depuis quelques mois, situé dans un joli cadre, sis au 86 rue Réaumur, Le restaurant BELMONT affiche fièrement son nom en lettres lumineuses.
Restaurant Le BelmontPassionné depuis toujours par la restauration, le jeune Alfred débute sa carrière à l’âge de 15 ans. Pascal, son père, promoteur en musique joue de ses relations et lui dégote une place sur le bateau-restaurant Quai Ouest, histoire de l’éprouver dans sa vocation naissante.Commis, runner, plongeur… il y travaille tous les étés, sans rechigner à la tâche, prouvant ainsi à Papa que son choix n’est pas vain. Un tantinet cabochard, obstiné, il entame des études à l’Ecole Hôtelière Glion en Suisse, établissement classé parmi les trois meilleures écoles hôtelières au monde. Il y étudie les rudiments du métier… "en dilettante" avoue-t’il en riant. Son séjour chez les helvètes reste somme toute impérissable.Sensible à la gastronomie, il enchaîne les stages dans des lieux prestigieux. Les murs duCrillonet duMéridien Piccadillyà Londres se souviennent encore de lui. La cloche ayant sonné la fin de son cursus estudiantin, le jeune homme franchit les portes du Park Hyatt à Paris… qui ne saisit pas vraiment les ambitions du jeune homme. Tant pis ? Non, tant mieux ! C’est finalement chez Francis, situé au cœur du Triangle d’or que le jeune homme travaillera durant 6 mois à déboguer ce qu’il a acquis, en prévision de l’ouverture du restaurant Berkeley avenue Matignon, dont l’inauguration fut exécuter par ses soins avec l’aide du groupe Richard.

Mais Alfred à la bougeotte… New York n’est finalement pas si loin.

Il quitte donc la France et part travailler outre-Atlantique aux côtés d’un homme qui deviendra son mentor, Jean Denoyer. Durant deux ans, c’est dans l’atmosphère lambrissé d’acajou du restaurant Orsay, sur Lexington Avenue, qu’Alfred s’efforcera d’être à la hauteur de ses prétentions. "L’Amérique est intraitable pour les jeunes arrivants, notamment pour les jeunes français". Il doit recommencer tout à zéro. Serveur puis directeur en passant par maître d’hôtel, il acquièrera les composantes d’une excellente relation-clientèle.

Restaurant Le Belmont
Le climat frisquet New-Yorkais fait naître en lui des désirs californiens. La ville des Anges l’attire… et le groupe hôtelier de luxe André Balazs le nomme Directeur F&B dans son fabuleux The Standard dont il devient l’un des piliers. A peine âgé de 23 ans, le jeune homme essuie avec pugnacité,  l’incroyable soirée inauguratrice du film Fast & Furious de Rob Cohen, en présence de Vin Diesel. 

Son indéfectible sens de la gagne le pousse à réussir. Durant un an et ½, bonant malant, il embrasse des journées harassantes de travail jusqu’au jour où les dirigeants du groupe achètent la direction d’un hôtel à Saint Barth, le Sereno BeachSeul français, il y est envoyé. Mais après une période de bons et loyaux services, il y est sournoisement remercié.Pas homme à se laisser impressionner, Alfred retourne à New York, où il s’octroie une pause, préparant un voyage autour du monde… qui n’aboutira jamais : le monde de la restauration, de son regard insistant le rattrape au vol. Entre la 158ème et la 5ème avenue, quelques uns de ses amis proches ouvrent un Lounge équipé d’un Club privé, sur lequel Alfred veillera… jusqu’à des heures tardives. Durant 6 mois, le tout New York se bousculera à l'entrée du club huppé. Des travaux d’envergure sont engagés, il reconsidère partiellement l’intérieur du lieu. Il change le personnel et le modèle à son goût… 

A son retour en France, Le Renoma Café Gallery renaît de ses cendres et devient "son cheval de course" en véritable lieu de vie où se mêle galerie d’art, boutique, librairie, mode et surtout gastronomie. Après quelques désagréments de divers ordres liés à cette omniprésente inquiétude qui sied aux grands hommes, Alfred se questionne, hume l’air du temps et observe, avec une envie insatiable de créer. Juillet 2011 - il entend parler d’un endroit mis en vente, rue Réaumur à Paris, un ancien show-room de prêt-à-porter… le lieu, la grandeur, la hauteur du plafond le fascine. L’occasion est trop belle... il signe en décembre de la même année et débute des travaux en février 2012. Une somptueuse mezzanine y sera construite de toute pièce, avec l’aide de l’architecte Daniel Ferguen.

Restaurant Le Belmont
Aujourd’hui, au Belmont, Alfred Bernardin souhaite offrir à ses clients, un concentré de lieux, de restaurants découverts durant ses quelques années passées à l’étranger. Il convoite l’idée de fournir l’essence même d’un restaurant hors norme, non-conventionnel où les styles et les matériaux se mêlent de façon surprenante et réussie. Le Belmont, nom allusif à plusieurs titres, notamment de celui d’une petite ville perchée dans le Jura, offre une cuisine internationale.Au déjeunerla carte suggère un menu composé de deux entrées, deux plats et deux desserts à choisir parmi les plats du jour, mais aussi une sélection de 5 assiettes de tapas. Au regard de la qualité des produits, dépenser €17 pour un menu semble loin d’être insurmontable.Entre 15h30 et 18h, club sandwich, bagel au saumon fumé / cream cheese, complément de tapas, salades et autres plats de pâtes proposés au déjeuner, joue les "tombeurs".Au delà de 18h, les tapas s’invitent pour la plus belle des farandoles : saint-Jacques au chorizo joliment cuisinés, pizzettas fine pâte carrément bien balancé, guacamole maison sur chips de manioc mais aussi ceviche de daurade "Leche de tigre" et Tiraditto de lotte "Toque Francès" avec son filet d’huile de truffe, mélangent tradition française et péruvienne. Les gambas en fourrures de Quinoa (ultra-savoureuses), accompagnent une sauce au safran maison excessivement goûteuse... Bref, courrez-y.
Le samedi et le dimanche de 11h à 16h, Belmont propose un American Brunch composé d’un assortiment de jus pressés, de viennoiseries, de céréales, de salades, charcuteries et fromages… mais aussi et surtout de plats made in US : salade californienne, Ham and Cheese sandwich, Huevos rancheros entre autres…
Le Belmont, c’est l’histoire d’un homme passionné de restauration que la restauration ne déçoit pas. Exactitude, justesse et simplicité évoque les symboles d’un lieu au service nickel Chrome... courrez-y.Fabrice Gil Le Belmont86, rue Réaumur75002 Parist/ +33 1 40 41 90 90www.belmont-restaurant.fr

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