Un livre signé par Jacques Attali n’est pas forcément d’un chef-d’oeuvre!

Bien sût Jacques Attali est une un monsieur assez spécial, une personnalité dont le profil  est plus qu’impressionnant!

Peu de personnalités peuvent en effet présenter une liste de diplômes aussi longue :

• docteur d’Etat en sciences économiques
• diplômé de l’Ecole Polytechnique (major de la promotion 1963),
• diplômé de l’Ecole des Mines
• diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques et de l’Ecole Nationale de l’Administration.

Les domaines où il a exercé ses compétences sont forcément aussi divers que lui permet sa formation:

• professeur et  conseiller d’Etat honoraire
• conseiller spécial auprès du Président de la République de 1981 à 1991
• fondateur et premier président de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement à Londres de 1991 à 1993,
• président de A&A, société internationale de conseils en stratégie
• président de PlaNet Finance, Organisation de Solidarité Internationale spécialisée dans le développement de la microfinance.
• écrivain et éditorialiste.

Très modestement, ce qui m’intéresse dans le personnage c’est son activité d’écrivain.

J’ai découvert l’écrivain Georges Attali à l’occasion de la parution de “1492″ chez les éditions Fayard dans le début des années 1990. Il s’agissait d’un pavé de 400 pages que j’avais dévoré sur la plage, à l’ombre de mon parasol.

Le livre ne m’avait pas particulièrement marqué : autant que je m’en souviens, il s’agissait d’une compilation de faits historiques survenus autour de cette année climatérique  (dans le sens : très critique) et auxquels l’auteur a essayé de trouver de manière assez laborieuse un “fil rouge”.

Il y a quelques temps, je rendais compte ici même de la lecture décevante d’un ouvrage de Jacques Attali dédié non plus à l’histoire mais au futur de l’humanité.

Aujourd’hui, je vous parlerai de “LA CONFRERIE DES EVEILLES” paru en 2004 chez les éditions Fayard.

Jacques Attali revient à l’histoire, celle de l’Andalousie arabe, sur le déclin du fait de l’intolérance et des difficultés pour les musulmans, chrétiens et juifs de vivre en harmonie.

Le roman raconte la quête de  deux grands esprits exceptionnels, IBN RUCHD le musulman  et MAIMONIDE le juif, partis chacun de son coté à la recherche du “livre le important à avoir jamais été écrit par un être humain“.

L’ouvrage participe de trois genres, avec plus ou moins de bonheur et de réussite.

Roman historique?   .

La description de Cordoue, Tolède, Marrackech et Fès du temps de l’empire almohade est assez impressionnante dans sa précision et ses détails.

Roman philosophique?

Quelques longues et pesantes pages à propos de Aristote  n’arrivent à être totalement convaincantes : la vulgarisation de la  pensée du philosophe grec n’est pas chose aisée ni surtout passionnante pour le lecteur.

Roman d’aventures?

Les pérégrinations de deux héros nous tiennent en haleine, sans pourtant que nous croyions  à la troublante conspiration qui tente de les empêcher de réaliser leur mission.

Alors, Jacques Attali romancier est-il crédible?

Pas pour moi! “La confrérie des éveillés” est un véritable fouillis de personnages, d’idées, de situations, de réflexions, dont on sort un peu perdu.

Je crois que Jacques Attali a juste cédé au plaisir de signer un nouvel opus! L’a-t-il écrit?