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Le gloubiboulga de bons sentiments du PS

Publié le 22 avril 2008 par Nico2312
medium_PS_envers.jpgBonne nouvelle : il existe encore une activité cérébrale au PS.
Mauvaise nouvelle : en bout de chaîne, Solferino ne produit plus que des lieux communs.
Pourtant (40e anniversaire de Mai 68
oblige ???), c’est à Henri Weber, qui est tout sauf un handicapé de l’intellect, qu’a été confié le soin de présenter la nouvelle "carte d’identité" idéologique du PS. Bonne idée de, pour reprendre la formule d’Alain Bergounioux, "définir ce qu'est le socialisme pour nous au moment où le PS entame une nouvelle période de sa vie". Il précise cependant de suite : "ni projet politique, ni programme, ce sont des idées fortes qui dessinent un cadre commun de pensée". Et c’est bien là que le bat blesse tant ce cadre commun est un condensé fourre-tout de bons sentiments dans lequel il est difficile de ne pas se reconnaître.
Ainsi dès l’article 1 on apprend qu’"être socialiste, ce n'est pas se satisfaire du monde tel qu'il est" et que "le but de l'action socialiste est l'émancipation complète de la personne humaine et la sauvegarde de la planète". Superbe tarte à la crème mâtinée de guimauve… L’article 5 nous apprend ensuite que pour les socialistes, la démocratie est "une fin et un moyen". En matière économique, Henri Weber explique : "nous sommes pour l'économie de marché, mais pas n'importe laquelle. Elle doit être régulée à la fois par la puissance publique, par les partenaires sociaux et les grandes associations". Et de conclure par un grandiose : "nous sommes d'abord pour une société du bien-vivre"…
Qui peut aujourd’hui honnêtement se dire contre l’émancipation des individus, contre la sauvegarde de la planète, contre la démocratie, contre une régulation de l’économie de marché et contre la "société du bien-vivre" ??? Pas grand monde… avec une telle plate-forme confite dans les bons sentiments, le PS peut en effet espérer "rassembler toutes les cultures de la gauche, ouvrir l'espace de la gauche réformiste qui irait des altermondialistes, aux chrétiens sociaux et aux républicains de progrès".
Mais l’exemple italien tend tout de même à montrer qu’un tel attelage est incontrôlable… au point de remettre en selle, et au pouvoir, Silvio Berlusconi avec une majorité écrasante.

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