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Critique Ciné : Diaz - Un crime d'Etat, violence à coeur ouvert

Publié le 03 juin 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Diaz - Un crime d'Etat // De Daniele Vicari. Avec Claudio Santamaria, Jennifer Ulrich et Elio Germano.


Je me plonge très rarement dans des films italiens et je pense que c'est un défaut. Surtout avec des films de qualité comme Diaz. Racontant une histoire vraie, Diaz ne prend pas des pincettes et raconte alors les aventures de ces jeunes qui, à cause de leurs opinions politiques vont se retrouver humiliés et battus à mort (pour certains) par la police. Le choc n'a même plus de définition avec un tel film. J'ai eu du mal à regarder certaines scènes qui sont d'une violence extrême. Il est rare de voir des films aussi prenant dans le registre de la violence et pourtant, Diaz fait réagir. J'avais réellement envie de frapper les policiers qui s'amusaient à battre des gens, presque pour le plaisir. Le seul moment où un policier dit "Basta" m'a presque donné envie de le serrer dans mes bras. Daniele Vicari parvient à mettre en valeur ce qu'il s'est réellement passer sans tenter de mettre les personnages dans des situations faciles.
En 2001, pendant la dernière journée du G8 de Gênes, quelques instants avant minuit, plus de 300 policiers prennent d’assaut l’école Diaz, à la recherche des militants du Black Bloc. Dans l’établissement, se trouvent quatre-vingt-dix activistes, dont la plupart sont des étudiants européens accompagnés de quelques journalistes étrangers, qui s’apprêtent à passer la nuit à même le sol de l’école. Alors que les forces de l’ordre font irruption, les jeunes manifestants lèvent les mains pour se rendre. Imperturbables et implacables, les policiers se livrent à des exactions préméditées d’une violence inouïe, frappant indifféremment jeunes et vieux, hommes et femmes.
Diaz est beaucoup plus qu'un films de mots, c'est avant tout un film d'images. Il parle avec les images, et ce qu'il tente de nous dépeindre. Du coup, toute l'horreur que l'on peut voir à l'écran engage alors le spectateur dans une sorte de catatonie. Il est difficile de bouger lorsque l'on assiste à tout cela. Sans compter que les sons, les cris, tout cela participe à ce que l'on s'imprègne de l'horreur que l'on peut voir sous les yeux. Au fond, Diaz donne parfois l'impression de voir un documentaire sur ce qu'il s'est réellement passé. Les acteurs incarnent avec beaucoup de simplicité des personnages battus. Au travers des images, Diaz en dit plus que tout un tas de dialogues que l'on aurait pu avoir dans un documentaire. En effet, ici les témoignages proviennent des images et ce n'est pas une mauvaise chose. Bien au contraire, je dirais même que c'est une excellente chose. Le tout aurait cependant pu être un peu plus fou. Enfin, je le vois de cette façon personnellement.
Le côté assez artisanal du film (en termes de mise en scène notamment) permettent alors d'apporter une dose vitaminé de réalisme au film. L'ambiance est alors beaucoup plus prenante. On sent que les personnages suent, ont peur. Je pense que Diaz restera dans ma mémoire durant un bon bout de temps. Ce n'est pas le film de l'année, car il y a quelques erreurs (notamment de rythme), mais la valeur documentaire du tout et surtout son réalisme vont bien au delà de ce que l'on pourrait bien penser. Du coup, je suis ravis de voir que la série ne prend pas la tangente et nous propose de réellement original. Le scénario est terrible et retranscrit de façon très effrayante jusqu'où les gens sont prêt à aller. Allez, maintenant je vais tenter de digérer ce que j'ai pu voir en me disant que c'est ici de la fiction. Mais il sera impossible d'effacer de ma mémoire le fait que ce genre d'horreur peut exister dans un pays aussi évolué que l'Italie.
Note : 8/10. En bref, un film choc sensationnel qui donne à la fois des frissons et l'impression de vivre le carnage.


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