« Mon père, mon sang » de Davide Ferrario

Ulysse Bernardini purge une longue peine de prison qui touche à son terme. Il aura passé une bonne partie de sa vie entre les barreaux et la cavale. Quelques jours avant sa sortie, il reçoit une lettre de sa fille, Gretel. Il ne la connait pas, ne l'a jamais vue, même en photo, et ne s'est jamais soucié d'elle. Suite à cette lettre, il accepte une rencontre au parloir.   Le jour de la libération d'Ulysse, Gretel est là. Elle l'attend. Commence alors pour le père et la fille, ces deux inconnus, un voyage à travers l'Italie mais surtout un voyage l'un vers l'autre. Le cheminement sera l'occasion pour chacun de se livrer à une introspection.   L'auteur propose ici un roman à deux voix où tour à tour le père et la fille s'expriment. On est inévitablement touché, on s'agace, on s'émeut, on les voudrait réunis dans le pardon mais est-ce possible ? Intelligemment, Davide Ferrario déroule le fil de ces deux vies hors normes et, faisant fi de tout jugement, livre un portrait tendre et douloureux de deux êtres à un tournant de leur existence.   Pratique.  « Mon père, mon sang » de Davide Ferrario, paru en 2013, aux éditions JC Lattès. 

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